Le Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau, chargé du transport, Mohamed Najib Boulif, a affirmé, jeudi, que l’effort se portera durant la prochaine décennie sur la mise en œuvre d’une stratégie nationale de la sécurité routière visant essentiellement la réduction de 50% du nombre des accidents d’ici 2026.
Dans un communiqué lu à l’issue du Conseil de gouvernement, réuni à Rabat sous la présidence du chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani, le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a indiqué que M. Boulif a présenté un exposé sur la sécurité routière.
Le Secrétaire d’Etat a souligné qu’après les résultats réalisés au cours de la période 2004-2013, l’accent sera mis dans les dix prochaines années sur la concrétisation d’une stratégie nationale en la matière, compte tenu du développement soutenu du parc automobile. Il a, dans le même contexte, expliqué que cette stratégie prévoit aussi le développement d’un système de transport avec des routes et des véhicules plus sûrs tout en assurant des secours plus rapides. Elle comprend en outre l’organisation de campagnes de sensibilisation à la sécurité routière de sorte à faire prévaloir une gestion efficace en la matière et à lutter contre les comportements contraires à la loi.
S’agissant du bilan de 2016, M. Boulif a fait savoir que 81.000 accidents ont fait 3.593 morts et 8.950 blessés graves. Il a relevé que le nombre d’accidents meurtriers est resté stable l’année dernière en comparaison avec les chiffres de 2015. Par rapport à 2012, le nombre de décès est passé de 4.095 à 3.593 en 2016, soit une baisse notable de 8%, a-t-il précisé. D’après lui, les données des trois premiers mois de 2017 font ressortir un recul de 5,6% des décès par rapport à la même période de l’année dernière.
Il a, d’autre part, salué les efforts consentis par toutes les parties concernées, notamment la Gendarmerie royale, la sûreté nationale et les services du ministère de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau. Au cours de 2016, la Gendarmerie royale a enregistré plus de 1,07 million de infractions, dont 343.000 relevées par des radars mobiles et 71.000 par des radars fixes.
De son côté, la sûreté nationale a enregistré plus de 1,8 million de infractions, dont 211.000 liées à l’excès de vitesse, a fait savoir M. Boulif, notant que le centre d’appel 4646, lancé en mars 2016, a reçu plus de 1,274 million appels, ce qui reflète l’adhésion croissante des citoyens aux programmes de sécurité routière.
Evoquant les radars fixes, le responsable a indiqué que cette mesure a permis l’établissement de 1,481 million procès-verbaux en 2016 contre 419.000 un an auparavant.
Avec MAP