La sixième édition de la Nuit blanche du cinéma et des droits de l’Homme s’est ouverte vendredi soir à Rabat, à l’initiative de l’Association des Rencontres Méditerranéennes du Cinéma et des Droits de l’Homme (ARMCDH) sous le thème « le droit à l’éducation ».
La sixième édition, qui se déroule sur l’esplanade de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM), aborde le droit à l’éducation comme étant l’un des fondamentaux de la Déclaration internationale des droits de l’Homme (DIDH), après que les éditions précédentes avaient porté sur « le printemps arabe (2012), « les droits des femmes » (2013), « la justice (2014), « l’immigration » (2015) et les droits de l’enfant » (2016).
La soirée a débuté avec la projection d’un court métrage marocain (14min) intitulé « 2020 » de Mohamed Said Zerbouh et qui relate les aventures de deux lycéens, Oussama, et son ami fantasque. Il a été suivi par le film documentaire espagnol « Las maestras de la republica » de Pilar Perez Solano (58min), vainqueur du Prix Goya du meilleur film documentaire.
Ce documentaire revient, à l’aide d’images d’archives rares, sur les témoignages de chercheurs et de familles sur les femmes courageuses qui ont contribué à la modernisation de l’école espagnole dans les années 30 du siècle écoulé.
Par la suite, les spectateurs ont pu visionner « Excuse my french » de Amr Salama (Egypte) (99min), une comédie provocatrice qui aborde les divergences religieuses et la discrimination dans certains milieux sociaux, à travers l’histoire d’un enfant copte qui est pris par erreur pour un élève musulman à l’école publique en Egypte.
Pour sa part, le film algérien « La Chine est encore loin » de Malek Bensmail (120min) revient sur la mort de deux français et d’un algérien le 1er novembre 1954 lors de l’une des premières opérations du Front de libération algérien à l’époque. Sur le thème de l’enfance, les spectateurs ont enchainé avec « Salvatore-Questa é la vita » de Gian Paolo Cugno (Italie), un film de 90min qui narre l’histoire d’un orphelin qui vit avec sa soeur et sa grand-mère en Sicile, et la relation qu’il noue avec un jeune qui lui enseigne à la maison ce qu’il n’a pas pu apprendre à l’école à cause de son travail d’agriculteur et de pêcheur.
Cette soirée a également été marquée par un hommage à l’ancien directeur de la BNRM, Driss Khrouz, qui a quitté son poste à la fin de l’année écoulée après avoir transforme la Bibliothèque en un espace de débat public sur différents sujets. La deuxième journée de cette manifestation sera marquée par un débat sur la thématique de l’édition « le droit à l’éducation », avec la participation de Amina Lamrini Ouahabi, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Nadia Bernoussi, membre du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CESE), Fouad Chafiki, directeur des Curricula et directeur central chargé de la recherche pédagogique au ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et Phinith Chanthalangsy, philosophe, spécialiste de programmes pour les sciences sociales et humaines au bureau régional de l’UNESCO–Maghreb.
MAP
Coup d’envoi à de la 6ème édition de la Nuit blanche du cinéma et des droits de l’homme
samedi, 17 juin, 2017 -00:06
