Sous les Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a placé le développement durable au cœur des priorités de son plan développement halieutique, Halieutis, lancé en 2009, a souligné, mardi à New York, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.
La constitution de 2011 est venue, pour sa part, consacrer le droit au développement durable, confirmant l’engagement du Maroc, sous la conduite clairvoyante de Sa Majesté le Roi, « à reconnaitre la primauté des accords internationaux en la matière », a souligné M. Akhannouch, qui intervenait dans le cadre de la Conférence de l’Onu sur les océans, qui se poursuit jusqu’au 9 courant.
Le ministre a fait savoir que la pêche maritime “fait vivre environ trois millions de personnes au Maroc” et contribue à près de la moitié de ses exportations agroalimentaires en valeur.

Au regard de ces enjeux, “le développement durable de l’économie océanique a été au centre de nos préoccupations lors de l’élaboration de Halieutis”, a indiqué le responsable marocain, ajoutant qu’en un peu plus de sept ans, cette stratégie a porté et continue de porter ses fruits et les avancées réalisées sont très encourageantes.
Elle a notamment permis de renforcer la recherche scientifique, devenue un préalable à l’aménagement et la gestion de la ressource, de gérer 94 pc des ressources halieutiques d’une manière durable et d’organiser l’activité de la pêche artisanale autour de sites aménagés, ainsi que de doter l’aquaculture de plans d’aménagement régionaux concertés, a souligné M. Akhannouch.

Par ailleurs, le ministre a noté que la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), “a été adressée par le biais de plusieurs mesures notamment l’équipement des navires en balises de géolocalisation (VMS) pour un suivi en temps réel de son activité”, et la mise en place d’une procédure de certification électronique des captures pour assurer la traçabilité des captures, outre un arsenal juridique définissant et encadrant les conditions d’exploitation des ressources.
L’action du Maroc a également ciblé la création d’Aires Marines Protégées, actuellement au nombre de trois, et leur protection par l’immersion des récifs artificiels et la définition de zones d’interdiction du chalutage, s’est félicité M. Akhannouch.
Le ministre a saisi cette occasion pour appeler les hauts responsables dans les secteurs liés aux océans à accentuer le partage des expériences acquises aux niveaux national, régional et international dans la mise en œuvre de l’ODD 14.
Il a affirmé que le Maroc considère le partage d’expériences comme une ressource importante de développement et reste disposé à le faire avec les partenaires intéressés.
M. Akhannouch a souligné que les solutions qui seront discutées dans cette conférence doivent “matérialiser un engagement irréversible de conserver et d’exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines”.
La Conférence des Nations Unies de haut niveau pour soutenir la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable 14 se veut un changeur de jeu pour inverser le déclin de la santé de notre océan pour les gens, la planète et la prospérité. Elle est axée sur des solutions avec l’engagement de toutes les parties prenantes.
Sur instruction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc participe à cette conférence avec une délégation conduite par M. Aziz Akhannouch, et composée de MM. Salaheddine Mezouar, président de la COP22 et Omar Hilale, Représentant permanent du Maroc auprès de l’Onu.