Fortes pluies prévues jeudi et vendredi dans plusieurs provinces du Royaume

Une importante délégation marocaine conduite par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, accompagné du ministre délégué auprès du ministre des Affaires Étrangères chargé de la coopération africaine, Mohcine Jazouli, prend part à la Conférence internationale sur le Lac Tchad qui se tient à Abuja (Nigeria) du 26 au 28 février 2018. Cet événement de haut niveau a connu également la présence de l’Ambassadeur du Maroc au Nigeria, M. Moha Ouali Tagma.
La participation marocaine intervient sur Hautes Instructions Royales, en réponse à l’invitation adressée à Son Excellence le Président du Niger, M. Mahamadou Issoufou, en sa qualité de Président en exercice de la Commission du Bassin du Lac Tchad.
La Conférence internationale sur le Lac Tchad a connu la participation de plusieurs chefs d’Etat, dont SE Ali Bongo Ondimba (Gabon), SE Idriss Debby (Tchad), SE Mohammed Issofou (Niger), SE Mohammed Buhari (Nigeria) et SE Faustin Archange Touadera (RCA). Le premier ministre du Cameroon, M. Philemon Yang a également pris part à cet événement qui vise à lancer un dialogue mondial pour sauver le Lac Tchad dont l’écosystème se dégrade de façon inquiétante. En regroupant des représentants d’Etats, les institutions internationales, des bailleurs de fonds internationaux et des experts, cette conférence appelle à un soutien mondial pour la restauration et la sauvegarde du bassin du Lac Tchad qui est en voie d’assèchement et de disparition.
Le Lac Tchad a vu sa surface rétrécir de manière alarmante à cause des phénomènes liés au réchauffement climatique, aux sècheresses récurrentes et à la surexploitation des eaux. En effet, le bassin ce Lac qui représente 8% de la superficie du continent a vu sa taille réduite de 25.000 km² dans les années 60 à 2.500 km² aujourd’hui. Or la population vivant des ressources du lac est estimée à 30 millions. La Conférence internationale sur le Lac Tchad a dans ce sens pour objectif de mettre autour de la table des pistes viables pour le traitement de cette situation alarmante.
M. Akhannouch a indiqué en marge de cette conférence que le Maroc est décidé à mettre son expertise et son engagement au profit de ce dossier. Il a ainsi insisté sur l’importance du transfert de technologies dans des domaines comme l’adaptation aux changements climatiques avec tous les leviers que cela inclut à savoir le financement, la gestion durable des ressources naturelles et hydriques, etc. Le rôle que peut jouer l’initiative Triple A portée par le Maroc a également été relevé. Les objectifs de cette initiative étant en convergence avec les problématiques soulevées lors de cette conférence.
M. Le Ministre a également rappelé que la problématique du lac Tchad ne peut aujourd’hui être appréhendée comme limitée aux pays riverains. Les différents risques de famine, de conflit, d’immigration, de sécurité imposent aujourd’hui des efforts combinés et consentis. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a en effet, et à plusieurs occasions insisté sur l’importance d’explorer des solutions viables pour cette problématique qui se trouve au coeur des préoccupations de la région du Sahel mais aussi de tout le continent vu les enjeux qui y sont liés.
En marge de cette Conférence de Haut Niveau, la délégation marocaine tiendra des entretiens avec plusieurs chefs des délégations participantes notamment africaines sur des sujets d’intérêt commun.Les travaux du 3ème forum parlementaire sur la justice sociale ont été ouverts, lundi à Rabat, sous le thème « Les défis de la justice sociale et spatiale et les composantes du nouveau modèle de développement ».
La séance inaugurale du forum organisé par la Chambre des Conseillers, a été marquée par le message royal adressé aux participants, qui a été lu par le conseiller de SM le Roi Abdellatif Menouni.
Dans Son discours, SM le Roi Mohammed VI a affirmé que la justice entre les catégories sociales et entre les régions a toujours été un idéal inscrit au cœur des orientations politiques, économiques et sociales du Souverain, et constitue constamment l’objectif des multiples initiatives et chantiers lancés en vue d’améliorer le quotidien des citoyens, en le marquant du sceau de la justice et de l’équité et en veillant au respect de la dignité humaine et de l’égalité des chances.
Le Souverain a indiqué que la Constitution, qui consacre ces valeurs et ces principes, entend poser les jalons d’une société solidaire où chacun a droit à la sécurité, à la liberté, à la dignité, à l’égalité et à la justice sociale, où les droits accordés aux citoyens sont intimement articulés avec les devoirs qui leur incombent.
SM le Roi a également relevé que « si grande que soit leur ambition, et si fort que soit leur engagement, tous les pays du monde doivent, dans leur quête de l’idéal de justice sociale et spatiale, emprunter un chemin long et ardu ».
Ce processus, a ajouté SM le Roi, « nécessite une évaluation régulière des résultats obtenus, une mise à jour continue des objectifs d’étape et des objectifs à long terme. Il suppose également une amélioration constante des mécanismes et des moyens de mise en œuvre ».
Les thématiques de ce forum seront axées sur « la justice sociale et spatiale au cœur du modèle de développement: vision et expériences », « la mise à niveau de l’investissement, l’accélération de la machine industrielle, la réalisation de la convergence entre les stratégies sectorielles et les défis du développement intégré et durable », « l’institutionnalisation du dialogue social et la consolidation des négociations et des conventions multilatérales » et » le développement régional et la gouvernance territoriales: levier de la justice sociale et spatiale ».
Ce forum intervient en application des orientations royales visant la poursuite de l’édification participative du modèle marocain de la justice sociale et de la recommandation formulée le 20 février 2016 lors de la session constitutive du forum appelant à l’organisation périodique de cet événement et dans l’esprit du dialogue public institutionnel et du dialogue social participatif et pluraliste concernant les questions relatives aux droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, selon la stratégie périodique de la Chambre 2016-2018.
La consécration de cette 3ème édition au modèle de développement marocain s’explique par la dynamique sociale que connait le Maroc et l’expérience de la régionalisation avancée qui a contribué au développement intégré et durable des différentes régions, à la convergence des politiques publiques au niveau territorial et à l’accès des citoyens aux services de façon équitable, précise la même source.
Le 3è forum parlementaire sur la justice sociale repose sur l’accumulation et l’investissement des résultats des première et deuxième éditions du forum, ainsi que des recommandations émanant d’études menées par des institutions nationales, en particulier l’étude du Conseil économique, social et environnemental (CES) sur la richesse globale du Royaume entre 1999 et 2013 et ce dans le but de renforcer la dynamique de la pensée collective dans les fondements et les composantes du modèle de développement du Maroc de demain, ajoute la chambre, précisant que cet objectif intervient en interaction avec le message royal adressé au gouvernement, au parlement et aux différentes institutions et organes concernés, chacun dans son domaine de compétence pour suivre les progrès du modèle de développement, dans la perspective d’élaborer une vision intégrée de ce modèle, capable d’impulser un nouveau souffle, de surmonter les obstacles qui entravent son développement et de remédier aux faiblesses et aux déséquilibres, ainsi que de se pencher sur l’étude des recommandations et leur mise en oeuvre.
Ces recommandations portent notamment sur la garantie d’un développement équilibré et équitable, la dignité pour tous, la disponibilité de revenus et d’opportunités d’emplois, la contribution à la quiétude et la stabilité, l’accès aux services de santé et aux services hospitaliers de qualité dans le cadre de la dignité humaine, la généralisation de la couverture de santé et de la protection sociale, et faire de l’école, un pilier pour assurer l’égalité et une force de mobilité sociale à travers une bonne éducation qui contribue au progrès social, en s’inspirant de la vision stratégique pour la réforme de l’éducation 2015-2030.
Il s’agit également de la mise en place de politiques publiques à long terme, la nécessité de les adapter pour répondre aux préoccupations des citoyens en fonction des besoins et des spécificités de chaque région, la création d’une vision stratégique pour un développement intégré et durable définissant les axes du nouveau modèle de développement pour atteindre les objectifs stratégiques du pays, l’engagement des citoyens dans les normes sociales et la mise en place de relations institutionnelles sur le principe de la contractualisation, ainsi que la garantie des droits de l’homme, notamment les droits sociaux, culturels et environnementaux.
Ces recommandations comprennent aussi la création de mécanismes de soutien de l’Etat aux collectivités territoriales, les mécanismes de solidarité entre ces collectivités afin d’assurer l’accès juste et équitable aux services sociaux et d’améliorer l’égalité des chances notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation, ainsi que la création des bases de gestion efficaces aux services des citoyens et de l’intérêt public et qui encouragent à l’investissement et au développement.
MAP