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Economie solidaire: 25 coopératives de femmes reçoivent le prix « Lalla Al Moutaaouina »

Vingt-cinq coopératives féminines regroupant 284 adhérentes ont décroché, lundi à Rabat, le prix national « Lalla Al Moutaaouina » de la meilleure idée de développement d’un projet coopératif féminin, dont la deuxième édition s’est tenue cette année sous le thème « les coopératives féminines: une alternative économique efficace face aux crises ». Ces coopératives, qui ont reçu leurs prix lors d’une cérémonie tenue sous la présidence de la ministre du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien, et de l’économie sociale, Nadia Fettah Alaoui, à l’occasion de la Journée internationale des Femmes, ont réussi à se distinguer parmi 458 idées de projets présentées par des coopératives féminines dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt lancé par l’Office du développement de la coopération (ODCO). D’une valeur de 50.000 dirhams par coopérative, ce prix a connu la participation de 701 coopératives féminines qui ont bénéficié d’une formation à distance de renforcement de leurs capacités dans le domaine du montage des projets et ce dans le cadre d’un partenariat entre l’ODCO et le dispositif « Dar Al Moukawil » du groupe Attijariwafa Bank. Intervenant à cette occasion, Mme Fettah Alaoui a affirmé que les coopératives féminines marocaines ont connu un développement remarquable ces dernières années, pour atteindre le nombre de 6.232 coopératives qui regroupent plus de 65.821 adhérentes. Ces coopératives représentent 15,37% du total des coopératives au Maroc qui comptent 40.531 coopératives avec plus de 640.901 membres, dont 34% sont des femmes, s’est-elle félicitée, rappelant que les cinq dernières années après la promulgation de la loi n° 112.12 relative aux coopératives, ont enregistré la création d’environ 4.000 coopératives avec une moyenne annuelle de 800 coopératives. Mme Fettah Alaoui a, en outre, souligné que le Royaume accorde une grande importance à l’autonomisation économique des femmes dans les différents programmes sectoriels qui ont été lancés et ce, à travers l’encouragement de la création des coopératives féminines, en tant qu’entreprises sociales, démocratiques et indépendantes contribuant directement à l’autonomisation économique et sociale des femmes.
Et d’ajouter que les conditions dynamiques actuelles et nouvelles que le Maroc connaît sont propices pour l’encouragement des coopératives féminines et à la réalisation l’autonomisation économique des femmes, particulièrement après le lancement de l’initiative Royale concernant le programme intégré de soutien et de financement des entreprises, dont peuvent bénéficier les femmes productrices dans le cadre des coopératives ou des entreprises. De son côté, le directeur général de l’ODCO, Youssef El Hassani, a mis en avant le développement remarquable que connaît le secteur coopératif au Maroc, faisant savoir qu’en dépit de cette amélioration du nombre des coopératives, plusieurs contraintes entravent le développement de celles féminines, notamment les difficultés d’accès aux sources de financement. Il a, par ailleurs, précisé que les coopératives, qui ont remporté ce prix national, sont implantées dans différentes régions du Royaume et exercent leurs activités dans les secteurs de l’artisanat, de l’agriculture, des denrées alimentaires, d’argan, de recyclage des déchets, du tourisme et des énergies renouvelables. Ont contribué au financement de ces prix en collaboration avec plusieurs acteurs des secteurs public et privé, la Fondation du Groupe OCP, le Groupe Crédit Agricole du Maroc, Attijariwafa Bank, Cosumar, Bank of Africa, Banque Populaire, CIH Bank, Coopérative agricole Copag, GPC papier et carton, Super Cerame, Coopérative Apia, Acharika Almaghribia Lisinaa Wa Tijara Wa Al Ibtikar, et Affaires Mondiales Canada.
En marge de la cérémonie de remise des prix, Mme Fettah Alaoui a remis des trophées aux actrices marocaines qui ont participé à la série du Ramadan « La Coopérative ». Cette série qui a joué un rôle crucial dans l’encouragement à la création des coopératives en 2020.
 
Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le ministère et l’ODCO pour renforcer le rôle des coopératives féminines, en tant qu’entreprises sociales qui contribuent par excellence à l’autonomisation économique des femmes, ainsi que pour les encourager à l’innovation sociale en vue d’améliorer les conditions économiques, sociales et éducatives de leurs membres.

Nouaceur: Renforcement de l’offre de formation dans les métiers de l’aéronautique

Les travaux d’extension de l’Institut spécialisé dans les métiers de l’aéronautique et de la logistique aéroportuaire (ISMALA) ont été lancés, jeudi, à Nouaceur, pour un coût estimé à 79,8 millions de dirhams (MDH). Le projet est financé à hauteur de 59,5 MDH par le Fonds “Charaka”, un cadre de coopération entre le Maroc et les Etats-Unis, représentés par le Millennium challenge corporation (MCC), tandis que le reste de l’enveloppe (20,2 MDH) est supporté par l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). Les travaux d’extension/reconversion offriront une capacité d’accueil additionnelle annuelle de 1.200 places pédagogiques dans 9 filières, en l’occurrence la logistique aéroportuaire, le traitement de surface, le traitement thermique, l’usinage sur les machines à commande numérique, la mécanique d’entretien d’aéronef, l’aérostructure et le soudage aéronautique. Le projet, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de route relative au développement de la formation professionnelle présentée devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI en avril 2019, est porté par l’OFPPT, en partenariat avec le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS), le département de l’Industrie et l’Office national des aéroports (ONDA). Le partenariat en question s’est concrétisé par la création d’un Conseil d’établissement, comme organe de gouvernance de cet établissement, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le coup d’envoi du chantier a été donné par le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi, et le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, en présence notamment du président du conseil de la région Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury, du gouverneur de la province de Nouaceur, Abdallah Chater, de la directrice générale de l’OFPPT, Loubna Tricha, de la directrice générale de l’ONDA, Habiba Laklalech, et du président du GIMAS, Karim Cheikh. Dans une déclaration à la presse, Moulay Hafid Elalamy a souligné le besoin urgent de la formation dans des domaines liés à l’industrie aéronautique qui connait un grand développement au niveau national. Le ministre a rappelé dans ce cadre que le Maroc, qui a lancé il y a 15 ans les activités du secteur aéronautique, récolte actuellement les fruits de cette initiative, soulignant que 142 entreprises opèrent dans ce domaine et produisent environ 42 pc des composants aéronautiques. Pour sa part, la directrice résidente adjointe de Millennium challenge corporation (MCC) au Maroc, Carrie Monahan, a affirmé que l’industrie aéronautique connaît un grand développement au Maroc, ce qui offre des opportunités importantes dans ce domaine. Le Maroc dispose de compétences hautement qualifiées, a affirmé Mme Monahan, ajoutant que la jeunesse marocaine peut être un moteur de croissance économique, si elle bénéficie d’une formation de pointe. Abondant dans le même sens, la directrice générale de l’Agence Millennium Challenge Account–Morocco (MCA-Morocco), Malika Laasri, a considéré que les futurs lauréats deviendront une main d’œuvre qualifiée, dont tirera profit le secteur de l’industrie aéronautique au Maroc, qui se distingue par son leadership dans ce domaine. Le Fonds “Charaka” a été mis en place en vertu du programme de coopération “Compact II”, doté d’un budget de 450 millions de dollars financé par le gouvernement des Etats-Unis via le Millennium challenge corporation. Il se veut une contribution à la promotion de l’insertion professionnelle des jeunes, à l’amélioration de la compétitivité des entreprises et à l’adoption de modes de gouvernance concertés avec les professionnels.

Province de Chefchaouen: M. Akhannouch lance et visite des projets de développement agricole, rural et de la pêche maritime

Chefchaouen – Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a effectué, mercredi, une visite de terrain au niveau de la province de Chefchaouen, marquée par le lancement et le suivi de plusieurs projets de développement agricole, rural et de la pêche maritime. M. Akhannouch, qui était accompagné du gouverneur de la province de Chefchaouen, Mohammed Alami Ouaddane, des élus locaux et d’une importante délégation de responsables du ministère, a procédé à l’inauguration du marché de poisson de Bab Berred et au suivi de projets de développement agricole et rural, lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV) et ceux programmés dans le cadre de la stratégie “Génération Green 2020-2030”. Dans une déclaration à la presse, M. Akhannouch a souligné que cette visite a été marquée par le lancement d’importants projets de développement agricole, rural et de la pêche maritime, dont le marché de poisson de Bab Berred qui a pour objectifs de valoriser et d’améliorer les conditions de commercialisation des produits de la pêche maritime, et d’améliorer l’accessibilité des produits de la pêche. Lancé dans le cadre de la stratégie Halieutis, ce marché de vente de poisson au détail, construit sur une superficie de 556 m2, a nécessité un financement de 3,58 millions de dirhams (MDH). Ce marché, qui bénéficierait à une cinquantaine de commerçants de poisson, est composé d’un Hall de vente, de deux chambres froides, d’une fabrique de glace, d’un local de lavage et de stockage des caisses et d’un bureau vétérinaire. Sa gestion sera assurée par l’Association des commerçants.
Ce marché a bénéficié de financement de la part du département de la Pêche maritime, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), la Commune, l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du Nord (APDN) et l’Association des commerçants du marché de poisson de Bab Berred. Le ministre a fait savoir que cette visite a été aussi l’occasion de s’arrêter sur des projets de développement rural, qui s’inscrivent dans le cadre du Programme de réduction des disparités territoriales et sociales en milieu rural (PRDTS), lancé par SM le Roi Mohammed VI, notant qu’au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, ce programme totalise, pour la période 2017-2021, 774 projets pour un coût global qui dépasse 4,5 milliards de dirhams, au profit de 128 communes. “Sur ces projets, 449 ont été achevés et 325 sont en cours de réalisation”, a précisé M. Akhannouch, notant que ces projets englobent les secteurs des routes et pistes rurales, l’éducation, la santé, l’adduction de l’eau potable et l’électrification rurale. “Nous avons également procédé au lancement de la deuxième tranche des travaux de la piste reliant la RN 16 à Oued ElKannar, et à la visite du projet d’aménagement hydro-agricole de la rive droite du périmètre de Oued Laou et de création de plantations d’arboriculture fruitière, portant notamment sur la plantation d’avocatier sur 600 ha et l’équipement des exploitations agricoles en goutte à goutte, ainsi que le projet de construction d’un ouvrage de franchissement de l’Oued Laou”, a-t-il poursuivi, estimant que ces projets auront un impact positif sur les populations locales. Au niveau de la commune de Stehat, il a été procédé au lancement de la deuxième tranche des travaux de la piste reliant la RN 16 à Oued ElKannar. Construite sur 7 Km, cette route, qui a mobilisé un investissement de 13,4 MDH, permettra de desservir 13 douars et 14 écoles dans les communes territoriales de Stehat et Bni Bouzra.
Il convient de noter que près de 190 km de routes et pistes rurales sont programmés à fin 2022 au niveau de la province de Chefchaouen, pour un investissement de plus de 203 MDH, dans le cadre des projets de désenclavement. Ces infrastructures profiteront à plus de 55.000 bénéficiaires. Sur les 190 km, 61 km ont été construits, 107 km sont en cours de construction et 22 km programmés à fin 2022. Au niveau des communes de Tassift et Tizgane, la visite a concerné le projet d’aménagement hydro-agricole de la rive droite du périmètre de Oued Laou et de création de plantations d’arboriculture fruitière. D’un coût global de 115 MDH sur la période 2019-2022, ce projet, qui profitera à plus de 750 bénéficiaires, comprend notamment la plantation d’avocatier sur 600 ha, l’équipement des exploitations agricoles en goutte à goutte, l’électrification, l’aménagement de pistes d’accès, ainsi que l’accompagnement des agriculteurs. D’un revenu net prévisionnel de 120.000 à 150.000 DH à l’hectare, ce projet devrait permettre d’améliorer le revenu des agriculteurs, de contribuer à la création d’une classe moyenne agricole et de créer 1.000 emplois permanents. Au niveau de la commune Bni Said (Province de Tétouan), les travaux portent sur la construction d’un ouvrage de franchissement de l’Oued Laou, comprenant une conduite d’adduction sur une longueur de 250 mètres linéaires, pour un coût de 31 MDH. L’ouvrage d’art (pont dalot) permettra de desservir un nombre important de douars, devant faciliter l’accès aux infrastructures de base (écoles, souks, hôpitaux…), raccourcir la liaison avec la route provinciale 4105 et de rétablir l’irrigation de la rive droite de Oued Laou. Le ministre a, par ailleurs, visité l’école communale de Tassift au niveau de la province, construite dans le cadre du Programme de réduction des disparités territoriales et sociales en milieu rural (PRDTS).

La Jeunesse Rniste lance le programme « Prenez la parole »

Cette semaine, la Jeunesse RNIste a lancé la diffusion d’une émission hebdomadaire intitulée « Prenez la parole ». Tour à tour, les membres de la Jeunesse RNIste se relayeront pour animer ce programme qui accueillera des jeunes de plusieurs régions du Royaume, toutes tendances politiques et idéologiques confondues. Le but étant de débattre de sujets d’actualité qui intéressent une jeunesse dynamique et ambitieuse. Lahcen Saadi, président de la Jeunesse du parti de la colombe explique que cette émission « compte faire entendre la voix du JEUNE Marocain sur des sujets qui le concernent et constituera un lien entre le jeune citoyen d’un côté, et le responsable politique de l’autre. Il ajoute que « Prenez la parole » est un espace qui encourage les jeunes à intégrer le monde politique et qui met en exergue leurs diverses initiatives. Le but étant également de se focaliser sur les préoccupations et intérêts des jeunes, et en leur facilitant l’accès à l’information concernant une série de thématiques à débattre au sein de l’espace public. Le premier épisode de cette nouvelle émission, sous le thème « Quelle place pour les jeunes dans les prochaines échéances électorales ? » a eu pour invités Abdallah Sibari, secrétaire général de la Jeunesse Usfpéiste, (Chabiba ittihadia) ; Nassereddine Aqil, coordinateur de l’initiative « Aji Souwet » ; Nasser Ben Hamidouch, membre du bureau exécutif de la Jeunesse itiqlalienne ; ainsi que Adil Jaouhari , membre du bureau national de la Jeunesse socialiste. Dès le début de l’émission, Lahcen Saadi a sondé les avis des jeunes présents sur le plateau à propos du thème choisi pour le premier épisode, au vu de l’importance particulière des échéances de 2021. Celles-ci se tiendront dans une conjoncture sensible à bien des égards, compte tenu des différentes ramifications engendrées par la pandémie de la Covid-19, mais aussi des grands chantiers en attente et que les citoyens comptent bien réussir afin de pouvoir dépasser cette conjoncture difficile et aspirer à un avenir meilleur. Lors du débat, certains considèrent que les jeunes sont réduits à une sorte de moteur que l’on exploite lors des campagnes électorales ; une catégorie plébiscitée par tous sous l’effet des slogans et des discours pendant les élections. Ils considèrent également que le rôle qui incombe aux jeunes dans la réforme et le développement, évoqué à maintes reprises par Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste, ne trouve pas la voie de la concrétisation. L’exercice politique a également démontré que les jeunes n’arrivent pas à s’imposer au sein des formations politiques en tant que force de proposition et mine de compétences, à même d’assumer des responsabilités partisanes et politiques. D’autres participants, dans la même veine, ont relevé une sorte de régression concernant les nouveaux projets de lois électoraux, assurant par là même que cela risque de conduire à davantage de réticence et d’éloignement vis-à-vis de la politique. Pour Abdallah Sibari, SG de la Chabiba ittihadia, ces interventions de jeunes participants dénotent d’une sorte de stress et d’obsession, mais cela ne reflète pas vraiment une réticence comme c’est répandu un peu partout, bien au contraire. Monsieur Sibari poursuit que bien que seuls 1% des jeunes participent à l’exercice politique au sein d’institutions partisanes, la conscience politique des jeunes est très élevée, comme ils l’ont montré à travers leurs slogans et revendications lors des manifestations du « 20 Février », ou encore dans les stades en tant qu’Ultras de clubs de football. Monsieur Sibari a appelé les acteurs politiques à assumer leur responsabilité et présenter une réponse claire à la question de la confiance, tout en facilitant l’intégration de l’action partisane, en renouvelant le discours et en utilisant les nouveaux outils de communication. « Plusieurs jeunes parlementaires ont plaidé avec abnégation pour un certain nombre de causes. Parfois, ils ont même franchi des lignes rouges, avec assurance et responsabilité », explique-t-il. Il ajoute qu’il « existe des courants qui s’opposent à ce que les jeunes aient la place qu’ils méritent, par crainte de leur fougue, de leur audace et de leur quête de vérité ». Il poursuit que c’est une crise de valeurs qui a conduit à cette réticence chez les jeunes, avec l’apparition de l’individualisme et de la subjectivité. Selon lui, les sociologues devraient se pencher sur l’étude de ce genre de situations et trouver des solutions. En revanche, il a souligné le cas de certaines jeunesses partisanes qui ont fait fi de la subjectivité et se sont rassemblées au sein de coalitions, œuvrent sérieusement pour l’intégration politique des jeunes. « Nous nous soucions de préserver les acquis. Il est vrai que le système juridique a apporté du positif, mais il ne devrait pas tenir les jeunes à l’écart de la prise de décision politique. La démocratie s’articule autour de la préservation de l’intégrité et de la transparence et met en corrélation la responsabilité et la reddition des comptes. Elle requiert aussi de croire profondément en la concrétisation des acquis et à leur amélioration. De même, elle exige la lutte contre l’expansion du populisme qui frappe les institutions de l’Etat », a ajouté le SG de la Jeunesse USFP. Nassereddine Aqil, coordinateur de l’Initiative « Aji Souwet » trouve, quant à lui, que la position politique des jeunes est reflétée à travers leur présence au sein des institutions partisanes et la portée ou l’importance des responsabilités qui leur incombent. « En réalité, la participation des jeunes à l’action partisane reste faible et dénote d’une incohérence chez les partis politiques quand ils traitent des sujets d’intérêt commun », déclare Monsieur Aqil, appelant ainsi les partis à être sur la même longueur d’onde que les jeunes, en usant des moyens de communication les plus populaires chez la jeunesse. Nassereddine Aqil considère que la contribution des jeunes dans la prise de décision politique devrait commencer à partir de l’âge de 17 ans pour que l’on puisse ainsi « former un jeune politiquement consciencieux et capable d’endosser une certaine responsabilité à l’avenir…Ce qui répond parfaitement aux multiples appels au rajeunissement des partis et des institutions », résume-t-il. Il insiste également sur la nécessité de faire de la lutte contre la corruption une réalité et non un simple slogan jouant sur les sentiments. Adil Jouhari, membre du Bureau national de la Jeunesse socialiste trouve, de son côté, que c’est l’absence d’une offre politique attractive qui est derrière la réticence des jeunes à intégrer les partis politiques. Un grand débat serait nécessaire pour pouvoir donner une réponse sociétale à cette insatisfaction. « Le sujet reste figé à cause de l’absence d’un espace public avec un débat politique sans lignes rouges, ainsi que l’absence d’une structure partisane en mesure d’aborder tous les débats sociaux quel que soit son degré d’acuité. Car, même la question des jeunes et leur participation ne se pose qu’avec l’approche des élections, ce qui banalise davantage le paysage politique », ajoute Monsieur Jouhari. Pour lui, une loi, quelle qu’elle soit, a besoin d’une élite pour sa mise en exécution, en perspective d’un Maroc de justice sociale, de liberté et de démocratie. Il fait une critique du débat technique résultant de la proposition du nouvel arsenal juridique concernant les prochaines échéances électorales et explique que « lorsque les élections se réduisent à qui va être le Premier, nous les vidons ainsi de leur vraie substance » et « la comparaison entre la liste des jeunes et celle des femmes est une injustice, car les jeunes n’ont jamais revendiqué de liste nationale » poursuit-t-il. Aujourd’hui, il devient urgent d’évaluer de manière objective l’expérience de la liste des jeunes et d’en tirer des leçons selon Monsieur Jouhari, qui considère les élections comme une échéance pour un large débat, exigeant une volonté politique. « C’est ainsi que nous aurons une société libre et démocratique, capable de faire des choix », affirme-t-il. Il conclut que la coordination entre les Jeunesses partisanes apparaît davantage à l’approche des élections, s’interrogeant sur « les raisons de l’absence de cette coordination au moment de l’arrestation de jeunes gens dans certaines villes suite à des revendications sociales ». Nasser Ben Hamidouche, membre du bureau exécutif de la Jeunesse istiqlalienne, abonde dans ce sens et trouve que « le discours des partis tend vers le nihilisme, ce qui a constitué un blocage générationnel ». Il appelle, à son tour, à la formation d’une élite de jeunes à même de faire une distinction entre les programmes partisans, et d’en choisir les meilleurs, contribuant ainsi à la constitution d’une majorité répondant à ces aspirations. Monsieur Ben Hamidouch a expliqué par ailleurs que le faible taux de participation aux élections n’est pas lié aux partis, le problème réside plutôt dans les défaillances du système politique et l’inexistence d’un discours qui touche au fond des problèmes des jeunes. Celui-ci a appelé à ne pas sombrer dans les débats marginaux, mais de se concentrer sur les programmes politiques et de garantir la transparence des élections et la prise de décision au sein des partis politiques ainsi que le sens de la responsabilité politique directe et de rompre avec le cumul des mandats.

Artisanat: Signature à Rabat d’une convention pour faciliter l’accès au financement

Rabat – Une convention de partenariat stratégique visant à faciliter l’accès au financement aux acteurs de l’Artisanat a été conclue, mercredi à Rabat, entre le ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale et le groupe Attijariwafa Bank (AWB). Signée par la ministre du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, Nadia Fettah Alaoui et le Président directeur général d’Attijariwafa Bank, Mohamed El Kettani, cette convention a pour objectif d’accompagner ces acteurs dans leur développement, leur mise à niveau et leur modernisation, et de promouvoir l’émergence d’un tissu économique dynamique et performant. Profitant à l’ensemble des acteurs du secteur de l’artisanat, à savoir les mono-artisans, les auto-entrepreneurs, les porteurs de projets d’artisanat, les très petites entreprises (TPE), ainsi que les coopératives et les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) de l’Artisanat, cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre des chantiers prioritaires du ministère, permettra de préciser les modalités de collaboration, de développement d’initiatives communes et d’accès aussi bien à des produits et services financiers qu’à des services d’accompagnement non financiers. “Cette convention permettra d’apporter des solutions de financement importantes aux acteurs de l’artisanat”, a indiqué Mme Fettah Alaoui, dans une déclaration à la presse, relevant que les artisans bénéficieront d’une panoplie de produits de financement ainsi que d’un accompagnement non financier comme la formation. La ministre, qui a mis en avant l’importance de l’artisanat au niveau national, a rappelé que ce secteur, amplement touché par la pandémie du coronavirus, représente à peu près 7% du Produit Intérieur Brut (PIB) et concerne 2 millions d’emplois. De son côté, M. El Kettani a précisé que cette convention vise à apporter toutes les solutions du groupe AWB au profit des artisans qui contribuent à la richesse et à la création de valeur au niveau national et qui traversent des moments difficiles suite à la pandémie. Cette convention prévoit de faciliter l’accès au financement aux artisans, mais aussi aux coopératives, dont le nombre aujourd’hui dépasse les 40.000 à l’échelon du Royaume, ainsi que d’apporter au-delà du financement classique, un accompagnement et une offre de services non financiers gratuitement, à travers notamment les centres Dar Al Moukawil et le site électronique (www.daralmoukawil.com/), lequel permet d’offrir une panoplie de services non financiers (formation, mise en relation, ouverture sur des marchés nouveaux pour les artisans, notamment à l’export, etc). Ceci permettra également aux artisans de les préparer à une transformation, à saisir les opportunités à travers le digital, notamment pour développer un marketing digital, une vente digitale et une gestion digitale de leurs entreprises, a ajouté M. El Kettani. Ce partenariat offrira aux acteurs de l’Artisanat, selon les besoins et les spécificités de chaque type d’acteur, la possibilité de bénéficier d’une série de produits de financement avec des conditions avantageuses, qui leur seront offerts par AWB, aussi bien des produits d’investissement pour l’acquisition de matériel et outillage à usage professionnel ou pour l’aménagement et l’équipement de locaux professionnels, que des produits de fonctionnement pour l’achat de matières premières et de produits finis et pour le règlement des frais d’exploitation.

Souss-Massa : le Conseil de la région salue les actions prises pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume

Le Conseil de la région Souss-Massa s’est félicité lundi à Agadir lors de sa session ordinaire du mois de mars, des actions entreprises pour la défense de l’intégrité territoriale nationale et l’appui à la souveraineté du Royaume sur ses provinces du Sud. Dans ce sens, le président du Conseil de la région, Ibrahim Hafidi a salué la mobilisation générale pour soutenir toutes les décisions en faveur de la défense des causes sacrées de la nation . Et d’ajouter que le Conseil de la région Souss-Massa fait part de son appui aux mesures prises par l’Etat sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI pour rétablir la libre circulation civile et commerciale dans le poste d’El Guerguerat . M.Hafidi a salué également le rôle que joue la diplomatie marocaine, rappelant à cet égard la décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara et l’ouverture de plusieurs consulats étrangers dans les provinces de sud. Par ailleurs, le président du Conseil de la région a condamné les “tentatives méprisables de porter atteinte au Maroc et ses symboles”, notant que “ces comportements ne feront que renforcer la cohésion du peuple marocain et son attachement indéfectible aux constantes sacrées de la nation”.

Lancement du projet d’extension de l’ISTHAT à Ouarzazate

Le projet d’extension et de reconversion de l’Institut spécialisé de technologie appliquée hôtelière et touristique (ISTAHT) à Ouarzazate a été lancé dimanche. Cela dans le cadre d’un programme pour promouvoir l’insertion professionnelle des jeunes, l’amélioration de la compétitivité des entreprises et l’adoption de modes de gouvernance concertés avec les professionnels. La cérémonie de lancement de ce projet a été présidée par le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Economie sociale, Nadia Fettah Alaoui, et le ministre délégué chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Driss Ouaouicha, qui étaient accompagnés du gouverneur de la province de Ouarzazate. «Ce projet dédié au secteur du tourisme s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre Maroc et les Etats-Unis, à travers le Millennium Challenge Corporation (MCC)», a déclaré M. Amzazi à l’agence MAP. Selon ce dernier, le partenariat en question porte également sur plusieurs chantiers menés par le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Parmi ces projets, figure celui dénommé modèle “Lycée Attahadi”, mis en œuvre dans trois régions du Royaume. Il y a aussi le programme national visant la promotion du système de la formation professionnelle via 15 projets d’extension et de qualification des établissements existant et de construction de nouveaux instituts. Le ministre n’a pas manqué de souligner que ce projet lancé à Ouarzazate fait partie des modèles capables de contribuer au développement des métiers du tourisme, notamment avec la construction d’un hôtel et d’un restaurant pédagogiques et l’ouverture de 5 filières prometteuses qui permettront de former les jeunes de la région pour accéder au marché de l’emploi. Ainsi, cet établissement sera géré par un Conseil d’Etablissement (CE), comme organe de gouvernance dans le cadre d’un partenariat public-privé. Un mode de gestion que le ministre de tutelle a qualifié d’«efficace», car il est assuré par les professionnels du secteur. De son côté, Mme Fettah Alaoui a indiqué que ce projet « est financé par le Millennium Challenge Corporation (MCC), le ministère et le secteur privé, ajoutant qu’il intervient dans le cadre de la consolidation du système de la formation professionnelle dans le secteur du tourisme, surtout que la région de Drâa-Tafilalet possède des atouts touristiques importants et des jeunes prêts à contribuer à son développement». D’après la ministre, le coût global de ce projet s’élève à 32 millions de DH, financés par le MCC, en partenariat avec le ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Economie sociale. L’ISTAHT de Ouarzazate devrait assurer annuellement 450 sièges pédagogiques, dont 190 sièges au titre des filières additionnelles qui seront introduites et qui concernent notamment la promotion et la commercialisation des produits du terroir, la gestion et le contrôle de l’exploitation en tourisme, hôtellerie et restauration, la cuisine et la restauration traditionnelles et le tourisme digital.

Après-Coronavirus… Aziz Akhannouch présente sa contribution à la réflexion sur le plan de relance socio-économique

La pandémie du Covid19 a dérégulé le monde. Même les économies les plus grandes qu’on croyait insubmersibles, puissantes, ont été mises à mal, bousculées, terrassées. C’est la première fois que les gouvernants et les décideurs à travers le monde ont délibérément choisi d’aller vers la crise pour protéger les vies humaines. Grâce à la vision clairvoyante de SM le Roi, le Maroc a agi vite et avec beaucoup de détermination. Les bonnes décisions et les plus judicieuses ont été prises au bon moment. Notre souverain a, comme à son habitude, été d’abord un grand chef d’Etat, épris d’humanisme, en donnant d’abord et avant tout la priorité à la protection des vies des Marocaines et des Marocains. Il a également fait preuve d’une grande détermination managériale, en faveur d’arbitrages économiques courageux. Aujourd’hui, les Marocaines et les Marocains peuvent être fiers et rassurés d’avoir un leader humain qui dans une situation critique a su faire preuve de discernement avec un sens aigu des vraies priorités, en se focalisant rapidement et avant toute chose sur le soutien aux franges les plus vulnérables, les plus en détresse. Dans cet élan de mobilisation guidée par SM Roi, l’Etat marocain et ses institutions ont fait montre de solidité, de résilience et de réactivité, continuant ainsi à fonctionner normalement malgré une situation historiquement inédite et fortement perturbée. La meilleure preuve en est la réactivité et l’efficacité de toutes les entités qui sont en ligne de front et particulièrement les médecins et les soignants, les pharmaciens, les autorités locales, le personnel de l’éducation et de l’enseignement, les commerçants, les transporteurs et bien d’autres, dont il faut saluer l’engagement et le professionnalisme. Tout cela vient démontrer que le Maroc a toutes les capacités et les atouts pour pouvoir transformer cette période de crise en gisement d’opportunités, dans les mois voire années à venir. Car le monde de demain aura changé de visage : il y aura incontestablement un avant et un après-Covid19. Dans le nouveau monde de l’après-Covid19, les paradigmes vont changer, le paramètre temps sera décisif. Pour redémarrer rapidement l’activité des entreprises et des structures de production, un minimum de trois mois sera probablement nécessaire. En Chine, par exemple, les grandes entreprises et les groupes ont repris leurs activités à des niveaux très bas dans un premier temps. Les PME, elles, sont loin de sortir de l’œil du cyclone… Le redémarrage de notre économie sera laborieux dans un environnement mondial lui-même encore en grande fragilité. Car quand bien même la propagation de l’épidémie serait stoppée et les contaminations circonscrites, le virus, lui, sera toujours là. L’humanité ne pourra être définitivement à l’abri que quand et seulement quand un vaccin sera développé et mis à disposition à grande échelle ; ce qui, malheureusement, ne pourra pas se faire avant plusieurs mois. Il ne faut donc pas se faire d’illusion. Dans les mois à venir, il ne faudra pas s’attendre à un véritable retour à la normale tant que le vaccin ne sera pas disponible. Il nous faudra donc gérer la situation en veillant d’abord à la santé des citoyens, en évitant la propagation du virus, et ensuite en tentant d’en limiter, le plus possible, les répercussions sociales et économiques. Pour endiguer la crise économique, le Maroc doit agir et agir vite. A la veille de la sortie de la pandémie, nous sommes à la croisée des chemins et n’avons pas droit à l’erreur. Nous devons faire les bons choix et pour cela, il faudra s’inspirer des enseignements de la crise sanitaire. Nous avons vu comment notre industrie a fait la démonstration de ses capacités, compétences et potentiels, pour réagir vite et fabriquer localement des produits et des biens nécessaires. Nous avons vu aussi comment le Maroc, et contrairement à d’autres pays, a pu assurer l’autosuffisance alimentaire et l’approvisionnement normal des marchés. Cela n’aurait jamais été possible si SM le Roi n’avait pas, depuis des années, veillé personnellement à ce que notre agriculture soit dotée de tous les moyens nécessaires à sa modernisation et son développement, notamment à travers le Plan Maroc Vert. Nos entreprises seront incontestablement en difficulté. L’écosystème étant imbriqué, les difficultés et les défaillances seront forcément contagieuses et se propageront. Pour organiser la sortie de crise, l’Etat n’a donc d’autre choix que de s’endetter, de prendre des risques et d’accompagner les acteurs jusqu’à ce qu’ils soient remis sur pied. Le Maroc a, dès le départ, choisi de parer à l’urgence en soutenant la demande : entre autres, le pouvoir d’achat des ménages, la restructuration de l’échéancier des crédits à la consommation et des emprunts contractés par les entreprises. Ceux qui pensent que ces engagements reportés devront être payés immédiatement, suite au déconfinement, font fausse route. Car il faudra certainement du temps pour permettre aux bénéficiaires de faire face à leurs engagements, quitte à reporter ces échéances à plus tard ou in fine, en rallongeant les maturités des emprunts. Mais cette crise implique également un dysfonctionnement au niveau de l’offre, comme la production a été mise à l’arrêt ou au ralenti, du fait de l’état d’urgence. Dans les mois à venir, nous devons absolument réfléchir à un dispositif pour maintenir sous perfusion la demande et le pouvoir d’achat. Les aides directes le permettront momentanément, mais les entreprises devront progressivement reprendre le relais, réintégrer leurs employés, leur payer leurs salaires, tout en leur assurant des conditions de travail sécurisantes. C’est là le seul scénario viable et possible pour que la sortie de crise économique se déroule dans les meilleures conditions et dans un climat d’ordre social. En effet, les opérateurs économiques auront eux aussi besoin d’un accompagnement et d’un soutien sans faille de la part de l’Etat. Or, le discours donnant la priorité aux recettes de l’Etat et posant l’équation aujourd’hui en termes de dualité entre le sauvetage de l’Etat ou celui des entreprises, doit absolument cesser. Ceux qui prônent aujourd’hui une politique d’austérité font une grossière erreur. SM le Roi a clairement montré la voie : Nous sommes dans un nouvel élan de générosité et le seul moyen d’aider les entreprises à redémarrer est de les accompagner, de les soutenir. Cet élan de générosité, stimulé par les décisions royales est un signal fort, une balise qui doit guider nos décideurs politiques et économiques et les éclairer quant au futur immédiat. Le nouveau monde d’après le Covid19 sera d’ailleurs marqué par la déconstruction de ces dogmes en matière de déficit public, car le pragmatisme qu’impose la situation l’emportera. Les grandes économies ont d’ailleurs toutes prévu des dépassements importants par rapport aux niveaux habituels de leur déficit budgétaire. Le moment n’est pas à l’austérité : Ce n’est pas le niveau d’endettement à l’instant T qui est important mais la trajectoire d’endettement à moyen et long terme. Devoir s’endetter pour surmonter un choc externe, subi, est normal ! Le Maroc a heureusement de bons fondamentaux et des finances publiques saines grâce à des années de gestion raisonnée et clairvoyante. Cela nous donne de la marge de manœuvre pour mobiliser plus de fonds, au besoin. Toutefois, un plan de relance vertueux n’est pas simplement tributaire d’injection de monnaie nouvelle. Cette crise sanitaire est singulière, car elle challenge les recettes macroéconomiques de relance, telles qu’expérimentées dans le passé. En effet, pour que l’effort d’endettement de l’Etat permette un effet de levier salutaire, il s’agira d’insuffler une confiance inébranlable dans la relation tripartite {Etat – Entrepreneur – Citoyen}. Dans quelques semaines, le citoyen qui repartira à son travail, dans un contexte de déconfinement, devra être rassuré par rapport à sa santé et retrouver des conditions sécurisantes et décentes en termes de protection et de rémunération. Son employeur, l’opérateur économique, lui, doit pouvoir retrouver ses ressources humaines et ses chaînes d’approvisionnement pour faire redémarrer l’activité dans les meilleures conditions. Et tout cela nécessitera que l’Etat instaure rapidement et maintienne, sur le long terme, un climat de confiance entre tous les acteurs. Des mesures volontaristes devront permettre d’accompagner l’ensemble des opérateurs économiques et je pense en particulier, à l’un des secteurs les plus touchés par cette crise et qui le serait pour encore longtemps : celui du tourisme, qui contribue fortement à notre économie et à la création d’emplois. Afin de dépasser cette période charnière, difficile pour le secteur, l’Etat devra probablement passer plus de temps à son chevet, avant qu’il ne retrouve sa vitalité. Il est plus que jamais nécessaire d’écouter avec attention les propositions des opérateurs, lesquelles se doivent à leur tour d’être innovantes, afin d’élaborer des politiques publiques pertinentes pour le redressement de ce secteur sur les 12 prochains mois. SM le Roi a eu, dès le départ, la vision juste : mobiliser la générosité envers les citoyens qui vont demain se mobiliser, à leur tour, pour aider les entreprises. L’expérience du Maroc dans sa lutte contre cette pandémie du Covid19 nous laisse aussi entrevoir des pistes d’amélioration, des mutations intéressantes et prometteuses pour l’avenir. La crise du Covid nous a appris que nos médecins ont un énorme potentiel. Ce qu’ils ont fait et font encore pour lutter contre la pandémie et sauver les vies de leurs concitoyens est extraordinaire. Cela prouve que notre corps médical et soignant est digne de confiance et que surtout, à l’avenir, la réforme de notre système de santé ne pourra se faire que par eux et avec eux. Pour cela, renforcer le budget de la santé publique est un enjeu stratégique pour l’Etat. Mieux gouverner, mieux dépenser les ressources disponibles, l’est tout autant. Nous avons vu aussi, comment notre école s’est adaptée au mode d’apprentissage à distance. Depuis la fermeture des établissements scolaires, des millions d’apprenants ont pu continuer leur cursus grâce aux technologies. Cela veut dire que nous pouvons, à l’avenir accélérer la réforme de notre système d’éducation en prenant le virage numérique. Pourquoi ne pas penser demain à ce que les écoles, dans le monde rural surtout, fonctionnent en alternance entre l’apprentissage présentiel et les cours à distance. Evidemment, cela nous conduit à la question de la généralisation des services de télécommunications et à la nécessaire extension de la couverture des réseaux internet. Voilà, là aussi, un chantier à ouvrir rapidement pour les opérateurs télécoms, car dans le monde et le Maroc de demain, l’accès au réseau et à la connexion deviendra un droit vital et sera probablement l’âme de vie de la société de demain. Quelle politique d’urbanisme pour nos villes, demain, est également une question qui se pose avec acuité. L’épisode sanitaire que nous traversons nous renvoie vers notre approche de la conception de nos villes. L’état d’urgence et le confinement ont montré combien il est important d’avoir des groupements urbains dotés de tous les équipements et services de proximité, nécessaires à la vie, au lieu d’avoir une agglomération avec un seul et unique noyau comme centre-ville. Les quartiers périphériques, les petites villes satellites, par exemple, doivent et peuvent être mis à niveau pour devenir des centres urbains à part entière et autonomes. Ils doivent être conçus comme des espaces de vie en communauté et d’épanouissement et être dotés d’installations, d’aires de distraction et de détente, etc. Dans le monde de l’après Covid et parallèlement à l’urgence de faire redémarrer notre économie, d’autres questions vont se poser et nécessiteront des réponses à moyen et long terme, car la face des activités humaines et économiques s’en trouvera métamorphosée. L’intervention salutaire de l’Etat, à court terme, doit avoir pour objectif principal d’instaurer les bases d’une reprise économique. L’objectif principal, à l’horizon d’une année, doit être de préserver la santé financière des acteurs économiques, les protéger d’une asphyxie grâce au soutien de l’Etat. Ce soutien leur permettra de saisir les opportunités futures pour renouer avec la croissance, de faire face à leurs engagements, de penser l’avenir avec optimisme afin de déployer des plans d’investissements ambitieux. Dans ce climat de confiance, vertueux, les opérateurs, les employés, les ménages, sauront contribuer à leur tour aux finances de l’Etat, qui retrouvera ses équilibres macroéconomiques, à plus long terme. La réflexion doit être engagée sans tarder pour apporter des réponses à toutes ces questions car il s’agit de l’avenir immédiat de notre pays. Des espaces d’échange, de débat, des plateformes, telles que celle-ci, devraient se multiplier afin de permettre à toutes les voix de s’exprimer et de se faire entendre.

Akhannouch inaugure le pavillon marocain à la Semaine Verte Internationale de Berlin

Berlin, 18/01/2019 (MAP) – Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, a inauguré vendredi le pavillon marocain à la 84ème édition de la Semaine Verte Internationale de Berlin, qui se poursuivra jusqu’au 27 courant. Accompagné de son homologue allemande, Julia Klöckner, M. Akhannouch a parcouru les différents stands du pavillon marocain, qui vise à mettre en évidence les nouveautés, la diversité, la richesse et la qualité des produits agroalimentaires du Royaume, en particulier les produits du terroir. Cette manifestation connaît une participation remarquable des produits marocains du terroir qui se distinguent par leur grande qualité et diversité, grâce à la présence d’une vingtaine de coopératives et de groupements d’intérêt économique représentant toutes les régions du Maroc, a déclaré M. Akhannouch à la MAP. La Semaine verte est ouverte au marketing direct étant donné que tous les exposants peuvent écouler leurs produits et nouer des contacts avec des partenaires en vue d’exporter le produit marocain, a ajouté le ministre, notant que cette manifestation constitue aussi une occasion importante pour faire connaître le développement de l’agriculture marocaine qui cherche notamment à pénétrer le marché européen, d’autant plus que l’événement draine entre 400.000 et 500.000 visiteurs, ce qui représente une grande opportunité pour les exposants, les fabricants et les fournisseurs, a-t-il ajouté. Les produits agricoles marocains sont présents en France et dans un grand nombre de pays, a relevé M. Akhannouch, faisant observer que le Maroc est appelé à redoubler d’efforts en ce qui concerne le marché allemand qui est exigeant. Dans le cadre de la stratégie nationale de développement des produits du terroir, la participation du Maroc à la Semaine verte de Berlin vise à renforcer les acquis du Royaume dans le domaine de l’exportation des produits agroalimentaires et d’explorer de nouveaux débouchés pour cette filière stratégique de l’économie marocaine. Ainsi, la Semaine verte de Berlin se présente comme un précieux tremplin afin notamment d’augmenter les parts de marchés et diversifier les débouchés pour les produits à forte valeur ajoutée, s’informer sur les dernières évolutions du marché et s’enquérir des tendances des habitudes du consommateur européen en général et allemand en particulier. Morocco FoodEx, sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, organise pour la 6ème année consécutive la participation du Maroc à la Semaine Verte Internationale de Berlin. Monté sur une superficie de 623 m², le pavillon marocain est situé à l’entrée Sud du célèbre parc des expositions « Messe Berlin » qui abrite le salon. Décoré, agencé et animé de manière à refléter la singularité et la richesse de la culture marocaine et du terroir national. Il comporte un espace de dégustation agencé selon un style inspiré de la culture marocaine traditionnelle et contemporaine. Conçu pour être le pôle d’attraction central du pavillon marocain, cet espace abritera des animations culinaires et culturelles performées par des artistes et des chefs marocains. Ces derniers présenteront au public du salon des shows culinaires et gastronomiques reflétant toute la richesse gustative et qualitative des produits du terroir marocain. En marge de cet événement, M. Akhannouch s’est entretenu avec le ministre suisse de l’Agriculture, la ministre ivoirienne de l’Agriculture et le Commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, Phil Hogan. Auparavant, le ministre marocain, accompagné du ministre fédéral allemand de l’Economie, de la Coopération et du Développement, Gerd Müller, a visité le marché africain formé de 20 partenaires, exposant principalement du café, du cacao, des noix de cajou et de l’huile d’argan. M. Akhannouch a également participé à un débat sur le climat et l’agriculture aux côtés de M. Müller qui a ensuite visité le pavillon marocain. « Nous avons ouvert un nouveau chapitre dans les relations de coopération entre l’Europe, l’Allemagne et les Africains, notamment à travers le Maroc et la Côte d’Ivoire, pays porteurs d’une nouvelle culture et tournés vers l’avenir », a déclaré M. Müller lors de sa visite au pavillon marocain. « Nous voulons construire cette coopération et la renforcer dans les domaines agricole, économique et politique », a affirmé le ministre allemand dans une déclaration à la MAP. La Semaine Verte Internationale de Berlin, qui regroupe plus de 1.600 exposants représentant une soixantaine de pays et draine près de 400.000 visiteurs, est considéré comme le plus grand salon mondial consacré à l’alimentation, l’agriculture, et l’horticulture.

Phil Hogan : L’adoption de l’accord agricole Maroc-UE insufflera une nouvelle dynamique au partenariat bilatéral

Berlin, 18/01/2019 (MAP) – Le vote important et décisif des parlementaires européens en faveur de l’accord agricole entre l’Union européenne (UE) et le Maroc est à même d’insuffler une nouvelle dynamique au partenariat bilatéral, a souligné, vendredi à Berlin, le Commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, Phil Hogan. « Je suis ravi de me retrouver au pavillon marocain avec le ministre marocain de l’Agriculture et de la Pêche maritime pour me réjouir de l’excellent résultat obtenu suite à l’adoption par le parlement européen cette semaine de l’accord agricole entre le Maroc et l’UE », a déclaré M. Hogan à la presse au terme de ses entretiens avec M. Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime à l’occasion de l’inauguration du pavillon marocain à la Semaine verte internationale de Berlin. « Nous pouvons maintenant nous appuyer sur cet accord pour envisager une coopération élargie avec l’Afrique, où nos amis marocains sont à l’avant-garde », a-t-il affirmé, se disant « ravi d’être ici à Berlin pour célébrer cette décision importante du Parlement européen » Et le Commissaire européen d’ajouter que l’UE aspire « à entretenir de très bonnes relations avec le Maroc dans d’autres domaines dans les années à venir ». Le Parlement européen a adopté, mercredi en session plénière à Strasbourg, l’accord agricole UE-Maroc à 444 voix pour, 167 contre et 68 abstentions. Avec l’adoption de cet accord, les deux parties franchissent un nouveau palier dans leur partenariat stratégique multidimensionnel. En marge de l’inauguration du pavillon marocain à la Semaine verte internationale de Berlin, M. Akhannouch s’est entretenu avec le ministre suisse de l’Agriculture, la ministre ivoirienne de l’Agriculture et pris part aux côtés du ministre fédéral allemand de l’Economie, de la Coopération et du Développement, Gerd Müller, à une rencontre-débat sur le climat et l’agriculture.

Tourisme : Fès sur une bonne dynamique

En dépassant en novembre dernier le seuil d’un million de nuitées (1,76 millions), la ville de Fès vit au rythme d’une dynamique touristique favorisée par l’inauguration du deuxième terminal de l’aéroport Fès-Saiss, l’encouragement des compagnies aériennes à bas coût et la réhabilitation de la médina de Fès. Selon des chiffres du ministère du tourisme, quelque 539.529 touristes ont visité la ville de Fès à fin novembre 2018 en hausse de 18 pc. Le nombre des nuitées enregistré a atteint, lui, quelque 1,76 millions, en accroissement de 17 pc alors que le taux d’occupation s’élève à 42 pc. Cette embellie est due en particulier à l’inauguration du nouveau terminal de l’aéroport Fès-Saiss, une structure à la hauteur du rayonnement international de la ville de Fès et de son statut de capitale culturelle et spirituelle du royaume. Elle permet de porter la capacité d’accueil annuelle de l’aéroport à 2,5 millions de passagers au lieu de 500.000 auparavant. Des installations qui ont amené plusieurs compagnies aériennes à lancer des vols hebdomadaires vers des destinations européennes, dont la France, l’Espagne, les Pays-Bas, la Grande Bretagne, la Belgique et l’Allemagne. Parmi ces compagnies, figurent Ryanair, qui a transformé l’aéroport en une plateforme pour ses vols, et Air Arabia, qui assure également des liaisons entre Fès et d’autres villes marocaines, notamment Marrakech, Agadir, Tanger et Errachidia. Cet engouement s’est répercuté sur le trafic des passagers au niveau de l’aéroport, qui a enregistré un accroissement de 17,25 pc à fin novembre 2018, en comparaison avec la même période de 2017. Ce qui a porté le nombre des voyageurs ayant utilisé cette plateforme aéroportuaire à 1.191.842 voyageurs durant la même période de l’année précédente. En ce qui concerne l’infrastructure hôtelière, la ville de Fès dispose de 165 établissements d’hébergement touristique classés, avec une capacité litière totale de 9.403 lits. Celle des hôtels constitue la grande partie, avec plus de 76pc des lits, suivie de celle des maisons d’hôtes, avec 21pc des lits. Pour renforcer cette offre, des projets touristiques d’un investissement global de 340 MDH ont été réalisée en 2018, dont deux hôtels cinq étoiles et cinq maisons d’hôte d’une capacité de l’ordre de 356 lits. Plusieurs autres mobilisant un investissement de 894 MDH sont en cours. Il s’agit de cinq hôtels (1.254 lits) et 12 maisons d’hôtes (120 lits). A Fès, le secteur du tourisme assure 6.500 emplois directs et 19.500 emplois indirects. La réhabilitation de la médina, visant la valorisation du riche patrimoine de la capitale spirituelle du Royaume, a contribué également à la relance touristique de la ville, connue pour ses monuments historiques, dont 9.000 bâtisses historiques, 11 medersas, 43 écoles coraniques, 83 mausolées et zaouïas, 176 mosquées, dont l’université Quaraouiyine. Ce programme de réhabilitation a permis notamment la restauration de 27 monuments historiques, ainsi que le lancement de l’aménagement de huit parkings autour de la médina de Fès d’une capacité de 3.600 places, la réfection de la voirie, l’amélioration du paysage urbain, l’adressage de la médina et la mise en place d’un dispositif d’information touristique. Il s’agit, en outre, de la réhabilitation des anciennes médersas de Fès, après leur restauration et leur ouverture, à des fins d’hébergement et d’enseignement, au profit respectivement d’étudiants du cycle terminal ‘’Al Alimiya’’ et de ceux de la filière de la calligraphie de l’université Al Quaraouyine. Il s’agit de la médersa Mohammedia et la médersa Seffarine, en plus de la médersa Bouanania. La capitale Idrisside s’apprête, par ailleurs, à franchir un nouveau palier de développement, grâce au programme complémentaire pour la valorisation de l’ancienne médina, qui mobilisera une enveloppe budgétaire de 583 millions de DH. Ce nouveau programme, présenté devant SM le Roi Mohammed VI le 14 mai dernier à Rabat, sera réalisé au cours de la période 2018-2023 et portera sur la réhabilitation de 39 sites historiques d’activités économiques (Foundouks, ateliers, souks) et de 10 mosquées et écoles coraniques, la valorisation de 11 sites historiques, notamment l’horloge à eau et le musée de la culture juive, ainsi que la restauration de Dar Al Makina.

M.Benchaaboun: Les commerçants et artisans soumis au régime forfaitaire sont dispensés de la facturation

Les commerçants et artisans soumis au régime forfaitaire sont dispensés de la facturation en vertu du droit fiscal, a indiqué lundi à Rabat le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Benchaaboun. En réponse à une question à la Chambre des représentants, le ministre a affirmé que la situation fiscale de cette catégorie de commerçants et artisans n’a subi aucun changement, relevant que les interprétations liées aux nouvelles dispositions de la loi de finances 2018 reflètent une mauvaise compréhension de leur contenus. Eu égard à l’importance du dialogue avec les organisations professionnelles, a-t-il rappelé, une importante réunion consacrée au commerce intérieur et de proximité s’est tenue dans le but d’examiner les développements survenus en la matière à la lumière des nouvelles mesures fiscales, dans un climat empreint de sérieux, de responsabilité et de volonté sincère de réussir cette étape par toutes les parties. S’agissant de la facturation électronique, le ministre a expliqué que celle-ci ne concerne que les professionnels soumis à l’impôt selon le régime comptable, notant que personne n’a le droit d’exiger ou d’imposer une telle facturation dans les transactions commerciales avec ses clients, en l’absence d’une loi organique régissant les modalités de son application. Il a en outre souligné que la loi organique ne sera élaborée que dans le cadre d’une approche participative et reposant sur la concertation et la coordination avec les associations professionnelles en fonction des activités de chaque secteur conformément à la loi. Il a rappelé à cet égard l’adoption du principe de mise en œuvre progressive compte tenue des spécificités de chaque activité commerciale et de la capacité des professionnels de chaque secteur de s’adapter aux normes techniques se rapportant au système de facturation électronique. Il s’agit également, a-t-il conclu, de répondre aux aspirations des petits commerçants et artisans et d’associer les organisations professionnelles aux travaux des prochaines assises nationales sur la fiscalité, lesquelles seront l’occasion de promouvoir un large débat sur les moyens de définir un cadre légal du commerce de proximité.
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