Une étude sur « La migration au Maroc et les défis de l’intégration », dont les grandes lignes ont été présentées vendredi à Rabat, a appelé à renforcer les capacités de l’administration locale et de l’intégrer dans la gouvernance en matière de migration.
Réalisée par l’Institut de Rabat pour les études sociales et la Fondation Heinrich Böll, en coopération avec la Faculté des lettres et des sciences humaines, relevant de l’Université Moulay Ismail à Meknès, cette étude a souligné la nécessité d’encourager la création d’associations de migrants et de mettre en œuvre l’appui à la réalisation de projets initiés par des migrants et la formation du personnel du secteur de la santé, en vue d’assurer leur prise en charge.
Elle a aussi appelé à élaborer des cartes qui expliquent le phénomène de la migration au Maroc dans le but de définir les ressources et les besoins et déterminer une situation stratégique de ce phénomène qui respecte l’orientation sud-sud.
L’étude a également insisté sur la création d’institutions pour assister les migrants transitant et répondre à leurs besoins, notamment en matière d’hébergement, de santé et de formation et pour sensibiliser les journalistes à suivre ce phénomène d’une manière effective, conformément aux droits de l’Homme.
Élaborée en trois axes, cette étude concerne également l’accès à l’éducation, la formation, l’accès au marché de travail et l’hébergement.
Concernant l’éducation, l’étude a démontré l’intérêt accordé par les familles de migrants à la scolarisation de leurs enfants, notant que l’accès à l’école publique constitue un facteur incitant l’insertion des familles, en leur permettant de gérer leur situation.
Pour ce qui est de l’emploi et de l’intégration économique des migrants, l’étude indique que la baisse d’offres d’emploi diminue la chance d’insertion professionnelle des jeunes diplômés, tandis que les problématiques liées à l’hébergement résultent du fait que la majorité des migrants considèrent leur séjour au Maroc non comme une intégration, mais comme un transit vers l’Europe.
Dans une allocution de circonstance, la présidente de l’Institut de Rabat pour les études sociales, Saloua Zerhouni a souligné que cette conférence vise à présenter des résultats de recherche sur le terrain, réalisées par un groupe de chercheurs, croisant différents points de vue, ajoutant que cette étude s’est focalisée sur l’insertion des migrants dans l’éducation, le marché du travail et l’hébergement.
Mme Zerhouni a salué les efforts du Royaume dans la gestion des flux migratoires en provenance de l’Afrique subsaharienne et la Syrie, précisant que les recherches réalisées prouvent que le Maroc demeure un pays de transit.
De son côté, la directrice de la Fondation Heinrich Böll au Maroc, Dorothea Rischewski a souligné que le Royaume a franchi des pas importants en matière d’insertion des migrants, notant que les recherches réalisées en coopération avec l’Institut de Rabat pour les études sociales vise à sensibiliser les différentes parties sur la question de l’immigration, afin de faciliter leur accès à l’éducation, la formation et le marché du travail.
Cette conférence a été l’occasion d’examiner un nombre de questions relatives à l’insertion socio-économique et éducative des migrants, leur insertion professionnelle et leur accès à l’hébergement.
MAP
Appel à renforcer les capacités de l’administration locale et l’intégrer dans la gestion de la migration
vendredi, 29 septembre, 2017 -00:09
