Le Maroc joue un rôle stratégique dans le secteur énergétique et contribue à l’expansion des énergies renouvelables dans le continent africain, souligne le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.
« Le Maroc est l’un des leaders de l’énergie solaire en Afrique et dans le monde entier. Son agence pour l’énergie durable, Masen, réalise un excellent travail dans ce domaine », a indiqué M. Adesina dans une interview accordée à la MAP au lendemain de la clôture des Assemblées annuelles 2018 de la BAD.
Mettant en avant la qualité des relations entre le Maroc et la BAD, il a fait part de son souhait de voir le Royaume mettre l’agence Masen au service du développement de l’énergie solaire dans d’autres pays africains.
« Le Maroc est l’un des portefeuilles de la BAD les plus larges. Nous investissons beaucoup dans le domaine de l’énergie renouvelable », a affirmé M. Adesina, ajoutant que l’institution financière panafricaine soutient l’extension du projet réussi de la Centrale solaire Noor à Ouarzazate.
La BAD a lancé récemment l’initiative « Du désert à l’électricité » qui vise à produire 10.000 mégawatts d’énergie solaire en exploitant l’électricité provenant du soleil dans tout le Sahel, ce qui permettra de connecter 250 millions personnes, a-t-il poursuivi, estimant que le Royaume, à travers Masen, peut accompagner et apporter « une précieuse aide technique » afin d’atteindre les objectifs de ce projet.
Par ailleurs, le président de la BAD a salué la Vision de SM le Roi Mohammed VI pour le développement en Afrique et l’orientation du Royaume vers la coopération sud-sud. « Le Maroc apporte son expertise en matière de technologie, d’innovation, du financement du secteur privé et bien d’autres domaines cruciaux pour l’Afrique », a-t-il noté.
Dans ce sens, M. Adesina a jeté la lumière sur l’aéronautique, une industrie où le Maroc « s’est hissé au rang de hub mondial », faisant savoir que la BAD soutient ces efforts en investissant notamment dans le port de Tanger Med.
Au sujet de l’emploi des jeunes en Afrique, le président de la BAD a souligné la nécessité de transformer cet atout démographique de l’Afrique en dividende économique.
« L’Afrique est une terre de grandes richesses et au vaste potentiel non encore exploité. Le continent dispose de 420 millions de jeunes de 15 à 35 ans, un chiffre qui devrait passer à 830 millions à l’horizon 2050 », a-t-il fait observer, notant qu’en collaboration avec ses différents partenaires et ses 54 pays membres, la BAD cherche à réduire les menaces économiques et sociales qui privent les jeunes, femmes et hommes, de nombreuses opportunités, les poussant par milliers sur le chemin de la migration, à travers le désert ou la mer méditerranéenne, au péril de leur vie.
Tenues du 21 au 25 mai à Busan (Corée du Sud), les Assemblées annuelles 2018 de la BAD se sont focalisées principalement sur l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique, l’une des cinq priorités stratégiques de l’institution panafricaine. Elles ont constitué une occasion pour les responsables issus des différents pays du contient d’échanger entre eux et avec les responsables sud-coréens sur cette thématique.
MAP