Le Rassemblement National des Indépendants (RNI) a tenu dimanche 03 février 2018 à Paris, son congrès pour la « 13ème région ». Près de 500 personnes venues d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Asie et d’Afrique ont participé à cet événement qui a connu la présence du président du parti M. Aziz Akhannouch, des membres du bureau politiques et des représentants des organisations parallèles.
À l’issue de ce 10ème Congrès Régional, M. Aziz Akhannouch a annoncé le lancement du Conseil des RNIstes Marocains du Monde. Un Conseil que le parti veut à l’image de ses aspirations et à travers lequel les Marocains du Monde participeront au développement du Maroc et mèneront des réflexions continues sur les solutions appropriées aux chantiers prioritaires du RNI.
S’exprimant lors du Congrès, M. Akhannouch a expliqué qu’il n’était pas question pour le parti d’aller à la rencontre des marocains des 12 Régions du pays, sans s’arrêter à sa 13ème qui, bien qu’elle ne soit pas limitée territorialement, regroupe les marocains dans les quatre coins du monde. M. Akhannouch ainsi appelé la communauté marocaine à l’étranger de s’impliquer davantage dans le développement du pays. Car il est inconcevable pour un militant de rester immobile. Un appel qui a d’ailleurs été fortement partagé et auquel les différents intervenants ont adhéré avec générosité.
L’emploi, l’éducation et la santé : Les Marocains du monde au cœur de la réflexion
Pour M. Akhannouch, il est plus que temps d’abandonner les discours conventionnels au profit de débats sérieux à même de s’attaquer aux enjeux publics et faire avancer le pays. Il explique dans ce sens que le RNI porte un regard inédit sur les domaines de l’emploi, de l’éducation et de la santé, qui permettra de concrétiser au Maroc le rêve que de nombreux MRE à travers le monde ont recherché en quittant leur pays d’origine. Il s’agit dans ce sens d’offrir au Marocain le choix de réaliser ses ambitions au sein de son pays.
Au sujet du travail, la question de revoir l’ensemble de l’approche emploi a été posée. Pour le RNI, l’une des principales réformes à mettre en place, est la redéfinition même de la conception du travail en instaurant une culture de l’entreprenariat et de l’initiative individuelle. Un appel à mener une réflexion autour de la transformation digitale a également été abordée.
Le RNI mise par ailleurs, et fortement, sur le secteur tertiaire pour la création d’emplois et la lutte contre l’informel. Ce secteur est un réservoir d’opportunités pour les jeunes sans diplômes ni qualifications reconnues ainsi que pour les marocains sans emploi ou en situation précaire. Selon M. Akhannouch, le but serait de lancer une réelle révolution digitale en associant l’ingénierie de la débrouillardise et le génie marocain aux nouvelles technologies. Pour ce faire, le RNI propose d’appuyer sur des acteurs de la société civile et des start-ups innovantes, à même d’accompagner, en réseau digital, un tissu de travailleurs indépendants. En termes de transfert de savoir-faire et de formation, le RNI mise sur le potentiel des profils marocains à l’étranger.
La réforme de l’école figure également parmi les propositions émises par le RNI lors des différentes étapes de ses congrès régionaux au Maroc. A Paris, M. Akhannouch a indiqué que l’objectif du RNI est d’offrir aux enfants à l’école tout l’appareillage nécessaire pour réussir leur vie adulte. Le parti veut également mettre en lumière le savoir-apprendre autant que le savoir. Il estime dans ce sens qu’il est important que les cursus scolaires mettent l’accent sur la maîtrise des langues et de l’arithmétique.
Afin de fortifier les liens entre les marocains résidents à l’étranger et leur pays d’origine, le RNI s’est engagé à veiller à ce que la culture marocaine leur soit dûment transmise là où ils résident. L’enjeu étant de voir la civilisation marocaine et la religion instrumentalisées. Le parti plaide dans ce sens pour le déploiement d’une offre pédagogique qui transmettra les principaux préceptes de la culture marocaine et des valeurs.
Dans le domaine de la santé, le RNI appelle à une dématérialisation et au recours à la technologie. Pour M. Akhannouch, la digitalisation du système de la santé publique constituera un atout incontestable, pour le médecin et pour le patient. Il rappelle à ce titre que la proposition du RNI qui consiste à équiper l’ensemble des citoyens marocains d’une carte à puce médicale. Celle-ci permettra d’identifier le patient, dans n’importe quelle structure de soins vers laquelle il s’orienterait, qu’elle soit publique ou privée.
En conclusion de son discours, M. Akhannouch a tenu à rappeler l’importance de cette rencontre, qui est une première. Il a appelé à l’engagement de la communauté marocaine à l’étranger et a insisté sur la nécessité d’être à l’écoute et de la prise en compte de leurs propositions. Il s’agit pour le RNI de construire le progrès, au lieu de le subir.
Les Rnistes du Monde s’engagent à contribuer au développement du Maroc
Lors des interventions, la communauté marocaine à travers le monde a exprimé sa volonté de participer au développement de son pays d’origine à travers le transfert de son savoir-faire, l’attraction des investissements et la proposition de solutions concrètes au profit du Maroc. Les militants du RNI en Amérique du Nord et en Europe ont déclaré dans ce sens être prêts à accueillir des stagiaires marocains dans différentes disciplines.
L’implantation du Maroc en Afrique a été largement saluée dans la mesure où elle a redonné espoir chez les marocains installés différents pays d’accueil à travers le continent.
Plusieurs jeunes ont également pris la parole pour exprimer leur attachement au Maroc et le grand intérêts qu’ils portent envers les chantiers économiques et sociaux qui y sont amorcés.
À Paris, M. Aziz Akhannouch annonce la naissance du Conseil des RNIstes Marocains du Monde
dimanche, 4 février, 2018 -00:02