L’accès de la femme à la profession d’adoul est un événement historique consacrant le choix démocratique du Royaume, notamment en matière des droits des femmes et de la lutte contre la discrimination à leur égard, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar.
Lors d’une rencontre de communication organisée par le ministère avec plusieurs associations féminines sur les nouvelles réalisations en matière des droits de la femme marocaine, M. Aujjar a indiqué que les femmes occupent aujourd’hui des postes de responsabilité et exerce des fonctions dans tous les domaines, dont l’armée, la sûreté, l’enseignement, la médecine, l’ingénierie, la diplomatie et la justice.
Dans ce cadre, il a souligné que la femme, en tant que responsable judiciaire, est fortement présente, notant que le nombre des femmes magistrats a atteint 978 (24,25 pc).
Après examen de loi relative à la profession des adoul, il s’est avéré qu’il n’y a aucune disposition qui réserve ce métier aux hommes, a-t-il expliqué, ajoutant que la formule de l’article 4 de ladite loi est la même adoptée par les lois régissant les autres professions relatives à la justice, comme les métiers d’avocat et de notariat, accessibles aux femmes.
M. Aujjar a indiqué que dans le cadre des Orientations Royales visant la promotion du métier d’Adoul, le ministère a initié des chantiers de réforme de la loi relative à cette profession en partenariat avec l’Ordre national des adoul au Maroc, soulignant que ce nouveau projet comprendra de nouvelles exigences concernant cette profession, ses conditions d’exercice et son domaine de compétence.
Il a souligné que ce projet, qui sera adopté prochainement, a pour objectif principal de satisfaire les attentes des adoul, en intégrant cette profession dans son environnement économique et social et en faisant un métier adapté aux évolutions et progrès enregistrés dans tous les domaines.
Dans ce sens, le ministre a rappelé que la promulgation du code de la famille en 2004 a marqué un tournant qualitatif sur le plan juridique et constitué une réforme importante dans l’histoire du Maroc, incarnant la volonté royale de promouvoir le statut de la famille marocaine et de préserver les droits de la femme et son intégration dans le développement, tout en protégeant son identité et ses spécificités.
Il a, ainsi, fait savoir que les gouvernements qui se sont succédés ont accompagné la mise en œuvre des dispositions de ce code en adoptant une série de textes législatifs et d’initiatives visant la promotion de la situation de la femme marocaine et la consécration du principe constitutionnel dans le but d’atteindre la parité et l’égalité dans les droits et les obligations.
Conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi visant à améliorer la situation de la femme et des enfants et à accorder l’intérêt adéquat à la famille marocaine, le ministère s’est penché durant les derniers mois sur l’élaboration de plusieurs projets de loi et la mise en œuvre de plusieurs initiatives ayant pour objectif de consolider les droits de la femme, dont le projet de loi relative au Fonds d’entraide familiale, une proposition de loi portant sur le mariage des mineurs, ainsi que le projet du code pénal.
Il a appelé à déployer davantage d’efforts pour promouvoir les droits de la femme marocaine au niveau législatif et pratique, à travers la coordination de l’action commune du gouvernement, des institutions nationales, du parlement et des associations, en vue de diffuser la culture des droits de l’Homme en général et des droits de la femme en particulier.
MAP