ElAlamy : Le Plan d’accélération industrielle a permis de réussir le pari d’attirer des majors mondiales

Le Plan d’accélération industrielle (PAI) a permis de réussir le pari d’attirer des majors mondiales, a affirmé le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, Moulay Hafid ElAlamy. Le PAI a aussi fortement encouragé l’arrivée du capital privé national, y compris dans les secteurs de pointe tels que l’aéronautique et l’automobile, a affirmé le ministre dans un entretien publié dimanche par l’hebdomadaire international Jeune Afrique, faisant savoir que l’adhésion des industriels à cette démarche a été totale. Les industriels se sont fermement engagés à investir, à créer des emplois et ont saisi tout l’intérêt de participer à la dynamique produite par ce plan, a-t-il expliqué, notant que pour appuyer cette dynamique la charte d’investissement a été repensée au regard des pratiques internationales. Le nouveau texte regroupera tous les dispositifs mis en place et donnera un cadre incitatif clair et dynamique, appelé à évoluer au rythme des réformes et des mesures qui pourront être adoptées ultérieurement, a précisé le ministre, faisant savoir que l’unique porteur qui pilotera ce cadre et rendra cette charte d’investissement opérationnelle sera l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE). Il a en outre indiqué que la majorité des chantiers inscrits dans le cadre du PAI avance à une cadence soutenue et conformément aux engagements pris, ajoutant que sur plusieurs objectifs, « nous sommes même en avance ». M. ElAlamy a, sur un autre registre, affirmé que la régionalisation du PAI au service de l’équité territoriale mérite une plus grande attention, l’objectif étant de mettre le citoyen au coeur du processus de développement et de permettre au royaume de capitaliser sur le potentiel de toutes ses régions. « Notre démarche est totalement inclusive, l’accompagnement offert aux entreprises s’adresse aussi bien aux PME qu’aux grands groupes autant aux investissements locaux qu’aux IDE », a-t-il poursuivi, ajoutant que « nous n’excluons aucune catégorie et nous ne privilégions aucun type d’investissement ». Selon lui, le fondement même des approches des écosystèmes est de construire un paysage industriel cohérent, où interagissent petites et grandes entreprises, chacune tirant profit et avantage de la présence de l’autre. Le ministre a en outre exprimé l’engagement à intégrer l’informel dans le circuit formel, relevant que « les écosystèmes se présentent comme des outils puissants, qui, par l’accompagnement qu’ils procurent, incitent les acteurs de l’informel à faire partie d’un environnement où nous trouverons l’avantage à produire de la valeur ». Le statut de l’auto-entrepreneur est aussi un levier essentiel d’intégration, a indiqué le ministre, soulignant que par sa souplesse et la simplicité administrative qu’il offre, ce régime a visiblement séduit et compte actuellement 47.697 inscrits. Evoquant l’accompagnement du PAI des projets industriels marocains en Afrique, le ministre a relevé qu’ »avec la création de l’AMDIE notre démarche gagnera en efficacité, via notamment des actions d’accompagnement ciblées de nos opérateurs dans les différents pays ». MAP