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Programme “100 Villes, 100 Jours”

Un dialogue national avec la population locale pour répondre à vos aspirations et demandes

100 Villes, 100 Jours : Zaio

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Mohamed B.

 

Ça fait des années qu’on demande un hôpital provincial. Ils ont démarré les travaux mais on attend toujours son ouverture. Je ne sais pas pourquoi ça tarde autant . Est-ce par manque de matériel ? Est-ce par manque de médecins ? On n’en sait rien. On continue alors à aller à notre petit dispensaire qui n’est absolument pas suffisant pour une population de plus de 50 000 habitants.

Économiquement, on peut dire que c’est mieux qu’avant, à l’exception du problème de fermeture de la frontière avec Melilia. Avant, même un adolescent pouvait y entrer, faire du business et rentrer le soir avec 300 ou 400 dh en poche ! Ce même jeune va faire quoi maintenant ?

Regardez l’enseignement aussi. Depuis les années quatre-vingt, ils n’ont pas cessé de nous marteler qu’ils sont en train de structurer ce secteur. A chaque fois une nouvelle vision. Un nouveau programme. Tantôt il faut arabiser, tantôt il faut franciser ! Maintenant on peut tomber facilement sur un licencié qui ne sait pas parler français et un niveau d’arabe loin de celui d’un Syrien ou d’un Libanais… L’éducation que nous avons reçue à l’école pendant les années soixante-dix est meilleure que celle d’aujourd’hui. L’autre malheur est que les jeunes qui décrochent des diplômes, et pour lesquels l’Etat a dépensé de l’argent, cherchent juste l’occasion pour quitter le pays. Et puis on voudrait bien une médiathèque ici à Zaio !

Je suis handicapé et j’ai peur d’évoquer ce sujet et de réveiller des choses qui font mal. Il y a des familles qui ont 3 ou 4 handicapés à la maison. Je vous jure que si vous rentrez chez eux, vous en sortirez en pleurant ! Le handicapé a lui aussi une carte nationale qui témoigne de sa citoyenneté marocaine, mais que lui offre-t-on ? Est ce que le handicapé n’a pas le droit à la scolarisation ? Si ! Mais est ce qu’il y a des accès prévus pour lui dans les écoles ? Est ce qu’il y a des programmes spécifiques pour les sourds, les muets et les aveugles ? Avons-nous des moyens de transport qui prennent en compte l’accessibilité des handicapés ? Non ! Nous aussi avons envie d’aller au parc ! Nous avons envie d’aller à la plage ! Pire encore, même quand on demande un fauteuil aux instances concernées, on doit attendre jusqu’à 2 ou 3 ans avant d’en recevoir un de mauvaise qualité et qui tient une année tout au plus ! En Europe, chaque jour à 9h du matin un bus passe prendre les enfants qui présentent des troubles mentaux pour les emmener dans un centre dédié, puis les ramener le soir, et des infirmières dédiées viennent leur donner leurs bains chez eux, on leur assure une allocation mensuelle. Nous sommes loin de ce niveau de traitement, mais nous voulons absolument jouir de notre droit à la scolarisation pour nous former et être capables de travailler. Et là, on se passerait volontiers de toute aide financière !

 

Mettre à niveau les infrastructures et ouvrir enfin l’hôpital !

 

Fin décembre 2019, la caravane des Indépendants s’est arrêtée à Zaio, au cœur du Rif oriental, à la rencontre d’environ 400 habitants, venus dire leurs difficultés quotidiennes, mais aussi leurs espoirs pour demain. Ils présentent la ville comme relativement tranquille, avec de nombreux espaces verts. Ils s’y sentent en sécurité, même si la délinquance tend à augmenter ces dernières années.

Avec un taux de chômage particulièrement élevé, notamment chez les jeunes diplômés, Zaio ne tire pas suffisamment profit de ses richesses agricoles. De même, l’unique sucrerie apparaît bien seule dans un paysage industriel qui peine à attirer les investisseurs. Les participants regrettent le manque d’initiatives pour encourager les PME ou les autoentrepreneurs et souhaitent des aides pour développer le tissu économique local. Tous espèrent une croissance plus forte, qui inciterait leurs enfants à rester dans la région.

Mais pour cela, il faudrait également que le secteur de la santé progresse. La situation y est décrite comme très préoccupante, notamment à cause du manque d’équipements médicaux et de médecins spécialistes. Pourtant, un nouvel hôpital est prêt à ouvrir ses portes depuis plusieurs mois, mais personne ne sait quand il sera enfin opérationnel. La frustration est importante, car le dispensaire actuel est insuffisant et les problèmes de gouvernance nuisent fortement au bon fonctionnement des services de santé. Malgré le Ramed, les plus démunis sont laissés de côté et des cas de maltraitance ont même été signalés durant la rencontre.

Les autres infrastructures de Zaio sont également ciblées par les critiques. Les écoles primaires, collèges et lycées ne sont pas assez nombreux pour accueillir convenablement les élèves et la qualité de l’enseignement est en chute libre depuis plusieurs années.

Par ailleurs, les citoyens demandent une mise à niveau globale des équipements : insuffisance du réseau routier, pas d’égouts dans certains quartiers, manque d’éclairage public en ville, ou encore absence d’électricité dans plusieurs endroits.

Propositions des citoyens :

  • Construire des salles d’accouchements et une unité de maternité efficace et efficiente ;
  • Accélérer la réalisation du projet du nouvel hôpital, construire des dispensaires de proximité et les équiper du matériel nécessaire ;
  • Construire de nouvelles écoles afin de réduire l’encombrement dans les classes ; 
  • Construire un collège pour les élèves venant de quartier Marschall, quartier Wafaâ, quartier Bouzouf et quartier Firas ;
  • Mettre en place un service de transport scolaire ; 
  • Améliorer la formation des professeurs dans les écoles publiques ; 
  • Ériger Zaio en préfecture, en raison de sa situation géographique et de la croissance démographique rapide de la ville et de ses environs ;
  • Aménager une zone industrielle pour absorber le chômage ;
  • Créer des unités de production spécialisées dans les produits agricoles locaux ;
  • Aménager un marché de gros pour les fruits et légumes ;
  • Mettre à niveau le réseau d’assainissement ;
  • Améliorer l’état des routes et l’éclairage public dans toute la ville de Zaio ;
  • Relier la ville à la ligne de chemin de fer Oujda – Nador ;
  • Mettre en place un réseau de transport urbain ;
  • Créer une gare routière digne de la ville de Zaio ;
  • Réhabiliter la route reliant Zaio à la station de radio ;
  • Créer un centre d’immatriculation des voitures ;
  • Aménager des terrains de proximité dans la ville ;
  • Résoudre le problème des terres soulaliyates et des terrains domaniaux ;
  • Restaurer les sites archéologiques comme “Borj Lehmam”.

  • 100 jours, 100 villes: résumés de la station Zaio

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