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Programme “100 Villes, 100 Jours”

Un dialogue national avec la population locale pour répondre à vos aspirations et demandes

100 Villes, 100 Jours : Dcheira El Jihadia

هشام أبو العباس، مشارك في برنامج 100 يوم 100 مدينة، بمحطة الدشيرة الجهادية.
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Saâd A.

La ville de Dcheira connaît une bonne dynamique depuis quelques années. Plusieurs réalisations ont été enregistrées dans de nombreux domaines. La ville est active sur le plan artistique et culturel et son rayonnement est avéré à l’échelle  régionale et nationale. La ville est connue par ce qu’on appelle en Amazigh “Assaiss”, un espace de diffusion de la culture Amazighe. On y organise plusieurs activités, comme le Festival National de l’Art des Rwayes, ou encore“Bilmawn Boudmawn” qui sont des festivités traditionnelles de la région de Souss pendant Aïd Al Adha.Cependant, le secteur de la santé pose un vrai problème. Nous disposons d’un ancien hôpital qui est quasiment sans équipements. On n’y trouve même pas de médicaments. Les diabétiques peinent à se procurer de l’insuline et la maternité est dans un état déplorable. Et si quelqu’un a une fracture et qu’il a besoin d’être plâtré, il faut qu’il aille à Inezgane ! Autre chose, il n’y a pas encore une vraie opérationnalisation du Ramed. Donc, une personne qui n’a pas les moyens et qui présente sa carte devra tout de même payer sa prestation à l’hôpital, si elle veut être soignée.
La plupart des jeunes quittent Dcheira parce qu’ils n’ont pas où travailler. A part les professions libérales et l’usine de bois, il n’y a pas d’opportunités. On peut trouver des petits boulots pour trois ou quatre mois, mais ce ne sont pas de vrais emplois et ils n’offrent aucune stabilité. Même si je reconnais ce qui a été réalisé jusque là à Dcheira, nous manquons toujours de plusieurs choses : pas d’espaces de jeux pour enfants, ce qui fait que beaucoup jouent dans la rue avec tous les dangers que cela comporte, pas de parcs pour les personnes âgées, une avenue principale tout le temps encombrée, des problèmes d’eau et d’électricité dans plusieurs zones en plus de l’absence de l’éclairage public dans certains quartiers, ce qui crée un sentiment d’insécurité le soir pour ceux qui y vivent.

Améliorer les établissements de santé et développer le tourisme culturel

Trentième ville-étape de la caravane des Indépendants, Dcheira El Jihadia est un haut lieu de la culture amazighe. Ses habitants sont fiers du rayonnement artistique de la commune et des nombreux festivals organisés chaque année. Ce sentiment d’appartenance est très fort et donne une réelle identité à la ville.

Toutefois, les 500 participants présents ont également souligné les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. Les infrastructures urbaines sont souvent précaires et le manque de transport nuit à la mobilité.

Mais le principal problème concerne le secteur de la santé : les dispensaires ne sont pas assez nombreux et l’hôpital n’est plus en capacité d’accueillir tous les patients. Ces établissements ne disposent pas des équipements et des médicaments nécessaires, ce qui rend difficile la tâche du personnel soignant. De plus, les pratiques liées au clientélisme provoquent de graves dysfonctionnements dans le traitement des malades.

Selon les citoyens, il semblerait que le secteur de l’éducation souffre des mêmes maux. Les écoles ne sont pas suffisantes pour accueillir tous les élèves et les enseignants n’ont que peu de moyens pour accomplir leur mission. Par ailleurs, certains parents signalent que des substances illicites circulent parfois au sein des établissements scolaires, provoquant une vive inquiétude.

Enfin, au niveau économique, la situation n’est pas florissante. Beaucoup de familles ont du mal à subvenir à leurs besoins, en raison des salaires relativement faibles et de l’important taux de chômage. Les jeunes diplômés sont particulièrement touchés et regrettent l’inadéquation des formations avec les besoins du marché. En outre, les participants racontent les fortes inégalités sociales à Dcheira, dénoncent le favoritisme et appellent à plus de justice sociale. Tous aimeraient que la commune exploite davantage la zone industrielle de Tassila, mais aussi le potentiel lié à la culture.

 Propositions des citoyens:

  • Aménager un hôpital et renforcer les dispensaires avec des cadres médicaux, des médicaments, des équipements et de nouvelles spécialités ;
  • Agrandir le centre d’hémodialyse et la maternité pour répondre au besoins des habitants ;
  • Créer un centre d’addictologie et des centres pour les personnes en situation de handicap ;
  • Activer le programme Ramed pour qu’il fonctionne à pleine capacité ;
  • Aménager des logements économiques dans le respect des normes, tout en étant à des prix abordables ;
  • Aménager une zone industrielle et s’ouvrir aux métiers de l’industrie ;
  • Accompagner et encadrer les jeunes chômeurs dans leur intégration au marché du travail et accroître l’efficacité de l’ANAPEC ;
  • Elargir l’offre de formation supérieure et inclure des filières supplémentaires ;
  • Reconsidérer les horaires scolaires ;
  • Fournir des facilités d’investissement afin de réconcilier les investisseurs, les organismes et les institutions publiques.

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Dcheira El Jihadia
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