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Programme “100 Villes, 100 Jours”

Un dialogue national avec la population locale pour répondre à vos aspirations et demandes

100 Villes, 100 Jours : Ait Ourir

100 Villes, 100 Jours : Ait Ourir
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Souad B.

Même si la ville se trouve dans un bel endroit, entourée de montagnes et de jolis paysages naturels, l’activité touristique est quasi inexistante. Et même quand des touristes viennent visiter la région, ils partent plutôt à Ourika ou Taghdouin. Nous n’avons pas non plus d’usines ou d’autres activités structurées, et donc il n’y a pas vraiment d’opportunités de travail ici. Pour en chercher il faut aller à Marrakech. Qu’est-ce qui reste alors ici ? Les petits commerces et quelques occasions pour les journaliers du bâtiment. A Ait Ourir, il y a des quartiers avec des problèmes d’eau, d’autres avec des problèmes d’électricité et nous avons surtout un souci de gestion des eaux usées. Les routes aussi sont dans un état catastrophique ! Elles sont dégradées et manquent de signalétique. Dans plusieurs endroits, vous allez voir qu’il n’y a même pas de panneau stop. La ville s’est agrandie. Maintenant sur la route on a aussi le problème des vendeurs ambulants qui bloquent la circulation. C’est très compliqué de circuler. Ces gens n’ont pas de marché dédié pour vendre leurs marchandises alors ils s’installent au beau milieu de la chaussée. Il faut dire aussi que le blocage du conseil communal pendant plusieurs années a beaucoup affecté la gestion de la ville.
Nous avons également besoin de jardins où faire sortir les enfants et d’un centre culturel. Le centre a été construit mais n’a pas été ouvert,on ne sait pas pourquoi. D’un autre côté, la maison des jeunes actuelle ne répond pas aux besoins de la population locale. Cet espace n’est pas suffisamment animé. 
Pour finir, le grand problème ici reste tout de même celui de la santé. Ça fait des années que l’hôpital est en cours de construction et on ne sait pas encore s’il est prêt ou pas. En tout cas on n’a encore rien vu ! Pour l’instant, on continue d’aller au petit dispensaire qui accueille non seulement la population d’Aït Ourir mais aussi d’autres communes d’Al Haouz. Et il n’est absolument pas suffisant !

Valoriser les atouts touristiques et achever l’hôpital

Deux mois après le début du confinement au Maroc, l’initiative 100 Villes, 100 Jours a réuni 177 habitants de Aït Ourir en visioconférence. Connectés depuis leur ville au pied du Haut Atlas, les participants ont exprimé leur plaisir de vivre dans un bel environnement naturel, mais aussi leur frustration de voir leur commune se marginaliser peu à peu.

Les citoyens pensent que leur localité est idéalement située, sur l’axe reliant Marrakech à Ouarzazate, et qu’elle devrait profiter davantage de ses atouts touristiques. Son patrimoine culturel et historique n’est pas assez valorisé, alors que la ville possède une forte identité.

Selon les participants, ce manque à gagner est d’autant plus important que Aït Ourir ne bénéficie pas suffisamment des richesses agricoles de la région. Ainsi, l’activité économique est faible et les opportunités de travail sont rares. Depuis plusieurs années, le taux de chômage augmente et de plus en plus de personnes vont chercher un emploi à Marrakech. Pour attirer des entreprises ou des investisseurs, les habitants déclarent qu’il faudrait améliorer les infrastructures urbaines : l’éclairage public, le réseau d’eau potable ou encore l’assainissement sont notamment cités parmi les chantiers prioritaires. De plus, un soutien aux coopératives agricoles permettrait de développer une véritable offre en produits du terroir, avec par exemple le miel de caroubier ou l’amande de Haha.

Au-delà du volet économique, les citoyens sont également préoccupés par le secteur de la santé. Le lancement des travaux pour la réalisation d’un centre d’hémodialyse en juillet 2020 semble prometteur, car tous constatent l’incapacité des dispensaires et de l’hôpital à pouvoir traiter convenablement les patients. Le manque d’équipements médicaux et la pénurie de médecins poussent la population à se diriger vers Marrakech pour se faire soigner, lorsqu’elle le peut et seulement si elle trouve une ambulance disponible.

Enfin, bien que de nouveaux établissements scolaires aient ouvert récemment, la situation de l’enseignement reste précaire à Aït Ourir. Les écoles sont mal desservies et manquent de moyens humains et matériels pour accueillir correctement tous les élèves de la commune.

Propositions des citoyens

  • Accélérer la construction du nouvel hôpital dont les travaux se sont arrêtés ;
  • Fournir un nombre suffisant de cadres médicaux de diverses spécialités au centre de santé d’Ait Ourir et renforcer ses équipements ;
  • Créer des dispensaires de proximité, fournir un nombre suffisant de personnel médical, les équiper des fournitures et des équipements nécessaires et aménager un service de maternité conforme aux normes ;
  • Adopter une bonne gouvernance en améliorant l’accès et l’accueil dans les différents centres de santé, notamment dans le centre de santé très fréquenté d’Ait Ourir ;
  • Activer la carte Ramed et élargir son champs d’utilisation ;
  • Diversifier l’offre touristique, d’autant plus que la région possède des sites touristiques spectaculaires, notamment la commune de Sti Fadma et Ait Aourir ;
  • Encourager l’économie sociale et solidaire et créer des marchés de proximité au profit des marchands ambulants afin de leur permettre de travailler dignement ;
  • Traiter les problèmes d’assainissement dans certains quartiers périphériques , notamment le problème des eaux usées qui sont déversées dans l’oued El-Zat et à proximité des douars voisins ;
  • Créer une annexe universitaire et diversifier l’offre dans le domaine de la formation professionnelle au profit des étudiants de la ville ;
  • Ouvrir de nouveaux établissements d’enseignement pour réduire la surpopulation dans les classes. Construire, équiper, entretenir et remettre à niveau les écoles, tout en s’appuyant sur la technologie moderne dans le processus éducatif ;
  • Lutter contre l’abandon scolaire en créant plus d’écoles, améliorer et soutenir le transport scolaire et prêter attention à la scolarisation des filles dans les quartiers marginaux de la ville ;
  • Généraliser le programme “Tayssir” et augmenter le montant de l’aide octroyée aux familles bénéficiaires ;
  • Rendre obligatoire le préscolaire ;
  • Revoir l’infrastructure des seguias qui causent des problèmes d’inondations.
  • Réhabiliter les routes, créer de nouveaux accès à la ville et agrandir l’assiette foncière en tenant en compte la densité de la population ;

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